Le groupe spécialisé dans la location de matériel de BTP a remporté deux gros contrats dans le cadre des JO. Des engagements qui lui permettent de développer des partenariats et des compétences nouvelles sur lesquelles il entend miser pour l’avenir.

Les événements sportifs sont une aubaine pour beaucoup d’entreprises. Loxam, leader français et européen de la location de matériel professionnel, ne dira pas le contraire. "Nous avons la chance d’avoir eu la Coupe du monde de Rugby en France et maintenant les Jeux olympiques, c’est exceptionnel", réagit Alice Hénault, directrice prospective et développement, en charge du projet olympique et paralympique chez Loxam. Son groupe développe depuis plusieurs années une activité spécialisée dans l’événementiel et propose des solutions logistiques aux organisateurs, comme pour Roland-Garros récemment. Le voilà désormais à pied d’œuvre sur les JO, projet sur lequel il planche depuis trois ans.

Équiper des lieux mythiques

Loxam a remporté deux gros contrats pour les Jeux. L’entreprise fournit et installe des systèmes de production d’énergie temporaire et de régulation thermique, avec GL events, sur les 53 sites des Jeux olympiques dont 31 sites de compétitions. Directeurs techniques, responsable de planning, conducteurs de travaux, ingénieurs d’études… En tout, 160 personnes sont sur le pont afin d’assurer la fiabilité des installations.

Le deuxième contrat porte sur la fourniture de structures temporaires et de modules sur 26 sites, notamment au Trocadéro, près de la place de la Concorde, au château de Versailles ou encore dans les stades. Billetteries, centres antidopage, bureaux éphémères, lieux de restauration, sanitaires : le millier de modules mis en place par Loxam permettra de compléter les installations existantes afin de pouvoir accueillir les épreuves, les visiteurs ou les athlètes. Pour ce faire, le groupe doit savoir s’adapter à la nature du sol ou encore respecter l’environnement. Il serait mal vu que les arbres du château du Roi Soleil souffrent lors de l’installation d’un module !

Tout est dans le timing

L’entreprise navigue depuis plusieurs mois entre des projets déjà bien avancés (tels que l’International Broadcast Center installé sur le site du Bourget) et les sites qui ne pourront être pris en main que tardivement, comme les stades où des compétitions ont encore lieu. "Nous avons réussi à mobiliser l’entreprise et plus largement nos 50 partenaires. Tout seuls, nous n’aurions pu y arriver et nos partenaires non plus", estime Alice Hénault qui précise que Loxam a également la possibilité de s’appuyer sur son réseau d’agences de proximité lequel lui permet d’être au plus près des besoins.

Quelle est la plus grande difficulté dans ces contrats? "Les JO sont un projet ambitieux et complexe étant donné la taille de l’événement, le nombre d’interlocuteurs et les investissements matériels et humains qu’ils requièrent", répond Alice Hénault.

Mais les jeux en valent la chandelle.L’entreprise s’est renforcée grâce à ces projets: nouvelles expériences et méthodes de travail, recrutements de talents complémentaires à ce que savaient déjà faire les équipes, partenariats renforcés avec d’autres entreprises. "L’impact ne sera pas tant au niveau du chiffre d’affaires, Loxam ayant dégagé 2,6 milliards d’euros en 2023. En revanche, ce sera un tremplin pour la suite car cette nouvelle offre dédiée aux grands événements sportifs internationaux aura un héritage business pour Loxam." La partie événementielle mais aussi le reste du groupe pourront s’appuyer sur cet héritage. Une bonne nouvelle pour cette entreprise française déjà quatrième dans son secteur au niveau mondial.

Olivia Vignaud

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