Après de longues années de tergiversations, les groupes français et allemand ont finalement trouvé un accord pour la réunion de leurs activités dans les transports. La nouvelle structure pèsera plus de 15 MD€ de revenus.

Comme nous vous l’annoncions, le match opposant le tricolore Alstom et le canadien Bombardier pour la reprise des activités de Siemens dans le transport ferroviaire (matériel roulant et signalisation) se trouvait dans les arrêts de jeu et à la fin… ce sont les français qui gagnent ! Mais que remportent-ils exactement ? Si l’opposition crie au scandale, Xavier Bertrand confiant notamment qu’on ne « construit pas un champion européen mais un champion allemand », la conséquence directe de cette opération est la création d’un géant du transport ferroviaire générant 15,3 milliards d’euros de revenus et 1,3 milliard de résultat d’exploitation. De plus, des synergies annuelles de l’ordre de 470 millions d’euros sont attendues quatre ans après la conclusion du rachat, de quoi ravir les actionnaires… Seulement, c’est ici que le bât blesse : Siemens Alstom (le nom du nouveau groupe), s’il pourra désormais se frotter aux ambitions globales du chinois CRRC, deviendra propriété allemande puisque Siemens en contrôlera au moins 50 %. L’État français, actionnaire de référence, n’a pas en effet souhaité exercer son option d’achat sur les titres détenus par Bouygues. En revanche, il a tenu à obtenir plusieurs garanties dont le maintien du siège social à Paris, des emplois en France et d’Henri Poupart-Lafarge en tant que P-DG de l’ensemble. Alstom n’est plus français, mais s’il est plus fort, tout le monde ne s’en portera que mieux !

 

Conseil juridique Bouygues : Darrois Villey Maillot Brochier

 

FS

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