Le distributeur de biens culturels a réussi à faire plier son concurrent, Conforama, et cela n'aurait pas été possible sans une salve d'appels téléphoniques de dernière minute.

Epilogue dans le rachat de Darty : c'est la Fnac, le groupe dirigé par Alexandre Bompard et récemment épaulé par Vivendi, qui repart avec l'emplette pour un prix de 170 pence par action, soit une valorisation de la cible à 1,175 MD€. Conforama, l'autre prétendant, a officiellement déclaré qu'il ne renchérirait pas. Bien sûr, c'est un soulagement pour l'acquéreur qui triomphe au terme de cette troisième et ultime offre. L'objectif de la Fnac a toujours été celui de passer le seuil des 50 % de capital pour une question de contrôle, et cela nécessitait de posséder non seulement les actions des deux fonds Knight Vinke et DNCA (22,11 % au total) – tenus par une promesse de vente, mais aussi celles de plus petits porteurs pour une portion supérieure à 27,89 %. Le dernier week-end a ainsi pris des airs de rush pour les dirigeants de l'agitateur culturel et ses conseils. Proposant d'emblée le prix qui allait ressortir de leur dernière enchère, la salve d'appels téléphoniques s'est révélée fructueuse (de 18,93 % à 29,73 % d'equity en deux jours). Belle est la victoire mais quid du résultat ? Des synergies de 130 M€ sont évoquées (meilleurs conditions d'achat, rationalisation des coûts, croisement des ventes Fnac-Darty), pourtant il semblait que Conforama avait davantage à partager avec la cible en raison de la proximité naturelle entre le mobilier et les biens électroménagers. Notons qu'à un tel prix, la fille du sud-africain Steinhoff a préféré se passer de ce deal...

 

FS

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