La FNAC, qui réfléchit à l'opportunité de surenchérir dans le dossier Darty, se dote de moyens supplémentaires pour contrer l'influence grandissante d'Amazon.

Le secteur de la production et distribution de produits culturels est en pleine reconstitution depuis l'arrivée des nouveaux – et déjà très gros – acteurs américains, Amazon et Netflix en tête, qui ont contribué à la modification du comportement des consommateurs. La FNAC, sénateur imperturbable de ce marché depuis trop longtemps, prend désormais les devants afin de réagir à l'influence grandissante d'Amazon sur le territoire français. Actuellement devancé par l'offre de Conforama dans le dossier de la reprise de Darty, le groupe d'Alexandre Bompard reçoit le soutien de Vivendi qui monte à hauteur de 15 % du capital contre un chèque de 159 M€. Ce partenariat stratégique et financier pourrait permettre à la FNAC de surenchérir, notamment en cash, pour contenter les actionnaires de Darty et repartir avec le gros lot. Mais ce n'est qu'une option ! Ne souhaitant pas se brûler les ailes pour la cible, l'entreprise aux couleurs jaune et noire se satisferait déjà d'une intégration verticale efficace au sein de l'empire Bolloré. Les pistes de collaboration et de développement de nouveaux produits entre les deux tourtereaux sont nombreuses : avec leur nombre d'adhérents cumulés (plus de quinze millions), un service premium de fourniture de contenus videos, audios et papier serait le bienvenu. Si d'autres synergies de produits existent entre les deux, la présence de l'un en Afrique (Vivendi), et de l'autre en Espagne (FNAC), rationalise également le deal en matière de géographie.

 

FS

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