La saga du rachat de l'hôtelier continue puisque Marriott ne serait plus en pole position, doublé par le chinois Anbang.

Depuis plusieurs mois, le marché de l'hôtellerie est en pleine consolidation : le financier Eurazeo vient de se payer l'excellence de la formation hôtelière avec Glion et Les Roches, Jin Jiang est depuis peu le premier actionnaire d'AccorHotels avec 11 % du capital, et la cession de Raffles Fairmont & Swissôtel au groupe français a aussi constitué une opportunité pour les qataris et saoudiens d'avancer leurs pions sur le damier. Tout cela sans parler de la reprise de Starwood Hotels & Resorts qui ne devrait ni tomber dans les mains de Hyatt, ni dans celles de Marriott, mais dans le giron de l'assureur chinois Anbang, encore inconnu dans le secteur il y a un an lorsqu'il a acquis le Waldorf Astoria de Manhattan (1,95 milliard de dollars). Un véritable défi lancé à Marriott sur ses propres terres. Et une offre faramineuse qui se monte à 78 dollars par titre, soit une facture totale de 13,2 milliards de dollars. Pour ce faire, l'assureur investisseur s'aide des firmes de private equity Primavera Capital et J. C. Flowers & Co. Bien évidemment, la surenchère fait le jeu des actionnaires de la cible, à commencer par l'activiste John Paulson qui a estimé que la dernière offre reflétait plutôt bien la valeur de Starwood. Pour Marriott, cette transaction lui permettrait de devenir le numéro un mondial de l'hôtellerie avec plus de trente enseignes. Les synergies projetées réduiraient ses coûts de 200 millions de dollars par an. Ces arguments plaident en faveur de l'industriel et contraignent à la plus grande précaution quant à l'issue finale des négociations.

 

FS

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