La participation serait comprise entre 400 et 530 millions d'euros.
Alliés à 50/50 au sein d’un consortium, EDF Invest, filiale gestionnaire du portefeuille de participations non cotées d’EDF, et le fonds souverain singapourien GIC, se positionnent pour racheter les parts de l’État britannique (40 %) dans Eurostar. La valeur de cette participation est comprise entre 400 et 530 millions d'euros. Face à eux, d’autres candidats au rachat se sont signalés. Le Crédit agricole, à travers sa filiale Predica, s’est associé au fonds 3i pour présenter une offre concurrente, et un autre consortium aurait été formé par la Caisse de dépôt et placement du Québec et le fonds d’investissement anglais USS.
En lice pour le deuxième tour de sélection, EDF Invest et GIC espèrent tirer profit de leur présence historique dans les infrastructures en Grande-Bretagne. GIC possède notamment l’aéroport d’Heathrow, et EDF produit 20 % de l’électricité du pays à travers EDF Energy. Face à la SNCF, qui détient 55 % d’Eurostar, le consortium peut également faire jouer un atout de poids. Il a en effet choisi pour conseil David Azéma, l’ancien directeur de l’Agence des participations de l’État, aujourd’hui chez Bank of America-Merill Lynch, et qui est l’ancien second de Guillaume Pepy à la SCNF. Cet investissement permettrait à EDF Invest d’élargir son portefeuille d’actifs de vingt-deux millards d'euros dédié au financement du démantèlement de ses centrales nucléaires.

Conseil cédant : financier : UBS Investment Bank

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