La présentation de la nouvelle DS4 début septembre s’est accompagnée de l’annonce d’un passage au 100 % électrique à partir de 2024 de la marque DS. Jacques-Édouard Daubresse, directeur de DS France, nous explique les raisons de cette évolution prioritaire pour la marque premium de Stellantis.

Décideurs. Comment les ventes de la marque DS ont-elles évolué au premier semestre ?

Jacques-Edouard Daubresse. Les ventes DS sont en forte progression par rapport à la même période de 2020 et se comportent plutôt bien par rapport à 2019. Nous subissons peu la crise des composants électroniques. En raison de son positionnement premium et de sa rentabilité, DS est préservée au sein du groupe en matière d’approvisionnement de ces équipements. Par rapport à nos concurrents du segment premium, nous avons un différentiel de prix supérieur de 2,4 % car nous avons effectué un travail permanent en termes de baisse des coûts de production et de synergies.

Que représentent les ventes réalisées auprès des entreprises pour la marque DS ?

La part de nos ventes auprès des entreprises est en progression et se situe actuellement à un niveau de 40 %. Elle est en progression régulière depuis 2020 sur toutes les tailles de parc mais nous avons encore du travail à réaliser.La nouvelle DS4 commercialisée à partir de l’automne sera notre fer de lance sur le marché B2B car elle intervient sur le cœur du segment et devrait beaucoup plaire aux clients professionnels. Cette part de 40% va donc structurellement augmenter dans les prochains mois ; l’ambition de la marque avec la nouvelle DS4 étant de devenir en France numéro un du segment C premium.

Comment évolue le mix énergétique pour DS ? Les modèles diesel et essence prédominent-ils encore et comment envisagez-vous l'évolution de la demande des entreprises en faveur des modèles hybrides et électriques ?

Au cours du premier semestre, la part de nos ventes en modèles électrifiés a atteint 35 % et même 40 % dans les ventes B2B. Le passage actuel du mix thermique à l’électrique est massif et va encore s’accélérer dans les prochains mois.

Les modèles hybrides rechargeables ou PHEV ont les faveurs de la clientèle professionnelle mais les choix de motorisations évoluent très vite. À titre d’exemple, lors de la suppression au catalogue du DS7 Crossback 180 HDI, le réseau de distribution, inquiet, a été poussé à s’approvisionner massivement avec cette version de motorisation diesel avant qu’elle ne disparaisse. Finalement, ces modèles ne se sont vendus qu’au terme d’un délai de huit mois contre trois mois auparavant. Cette transformation rapide de la demande tient à la conjonction de plusieurs facteurs. Une prise de conscience sociétale de la part des citoyens et des responsables politiques en même temps qu’une évolution rapide des technologies.

Les choix des flottes, en matière de parc automobile et de motorisations, sont soumis au développement des ZFE-m, à l’entrée en vigueur de la loi LOM, aux démarches RSE au sein de l’entreprise mais aussi aux mesures fiscales avec notamment la possibilité pour les voitures électrifiées de pouvoir amortir les batteries.À partir de 2024 tous les nouveaux modèles DS qui seront lancés le seront exclusivement en version 100 % électrique et en 2025, la marque ne vendra plus que des modèles électrifiés.

Quant au prochain modèle 100 % électrique qui sera mis sur le marché par DS, celui-ci disposera d’une autonomie de 700 km. En attendant, nous enregistrons déjà 50% de commandes en hybride rechargeable pour la nouvelle DS4.

Propos recueillis par Jean-Pierre Lagarde

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