La renaissance de la foodtech
La foodtech fait sa révolution en 2021. Après des années de forte croissance, les investissements sur la livraison dimi-nuent et on observe un basculement de la livraison de plats de restaurants par les agrégateurs vers la livraison de courses avec des modes opératoires innovants (dark stores, livraison par des indépendants, etc.). De nouveaux standards et partenariats ont émergé pendant la crise sanitaire poussant ainsi les plateformes de livraison à revoir leur business model et leur logistique. Les "dark kitchens", ces cuisines de l’ombre, restaurants virtuels sans devan-ture ni chaise ni table, conçus exclusi-vement pour la livraison à emporter, ont ainsi explosé en 2020. Preuve en est de la start-up Karma Kitchen qui a levé 252 millions de livres sterling, soit 318 millions d’euros, ce qui en fait la plus importante levée de fonds européenne de 2020.
Répondre à la demande des consommateurs
Selon les auteurs de l’étude de DigitalFoodLab, les start-up basées sur les plantes devraient continuer de se développer. Les chaînes de restauration rapide devraient également conclure des accords en matière de substituts de viande tandis que les entrepreneurs lanceront de nouveaux produits laitiers et dérivés du poisson, souligne le rapport, ajoutant que le consommateur deman-dera de plus en plus un produit savoureux avec un minimum de traitement et toujours digeste. L’autre grande tendance est celle qui a vu naître de nouvelles start-up dans l’éco-système des compléments alimentaires et celles spécialisées dans le matériel et les services permettant aux consommateurs de comprendre et d’agir sur leur santé alimentaire. "Notre souhait serait de voir des offres de compléments alimentaires personnalisés crédibles basées sur des données personnelles, comme le génome, les niveaux d’activité suivis par votre montre, et de la vraie science", explique l’étude DigitalFoodLab. Quant aux entreprises de livraison, l’agence souligne que celles-ci conti-nueront à augmenter dans toute l’Europe avec un mélange de nouvelles entreprises et de sociétés de livraison de restaurants plus matures qui passent à la livraison de produits d’épicerie. "Alors que nous voyons de plus en plus de start-up s’aventurer dans ce domaine, nous aimerions qu’elles soient plus in-novantes dans la gestion des emballages afin d’en produire moins à usage unique et en plastique", ajoute néanmoins les auteurs de l’étude.
L’agence FoodTechLab confirme par ailleurs que de plus en plus d’inves-tissements iront aux entreprises de cuisines numériques. Grâce au finan-cement participatif, elles pourraient s’ouvrir aux investisseurs individuels pour se financer. Une dernière tendance confirmerait l’apparition de robots entièrement autonomes qui feront leurs débuts dans les supermarchés, les cafétérias d’entreprises et certains restaurants, y compris dans les cuisines où ils pourraient être capables de retourner les steaks sur une plaque brûlante et de nettoyer la plaque de cuisson avant de transférer la fin de la tâche à un employé.