La pépite du luxe digital a séduit tout Wall Street. Son titre a même bondi de plus de quarante points après l’IPO.

Farfetch, la plateforme d’articles de mode haut de gamme fondée par le portugais José Neves, réalise une introduction en Bourse spectaculaire sur le New York Stock Exchange et atteint une valeur de 7 milliards de dollars. Les actionnaires historiques dont Eurazeo, la société d’investissement tricolore, peuvent se réjouir d’un tel succès. D’ailleurs, l’ambition est telle qu’Eurazeo conserve ses titres et sa position de minoritaire dans la pépite du luxe digital (25 millions de dollars investis lors d’un précédent tour de table privé). Pour rappel, l’objectif de valorisation de Farfetch avait été fixé à 5 milliards de dollars pré-IPO. Et l’engouement que connaît le marché de la vente en ligne de vêtements et accessoires haut de gamme semble inépuisable. Ainsi, pour la seule année 2017, Farfetch a présenté un volume d’affaires de 910 millions de dollars (en croissance de 55 % sur un an), avec un chiffre d’affaires de 386 millions de dollars. Seule petite ombre au tableau, la plateforme proposant plus de 400 boutiques et marques internationales continue à perdre de l’argent (68 millions de dollars au premier semestre 2018). En attendant le « break-even », Farfetch et son million de clients prouvent que luxe et digital peuvent - finalement - faire bon ménage. Plus de 25 % des revenus du secteur devraient transiter par les sites Internet et applications mobiles d’ici à 2025, contre 10 % en 2018.

Firmin Sylla

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