Akzo Nobel : tous les fonds sur le fabricant de peinture
« Les carve-out sont perçus comme le nec plus ultra du private equity en raison de leur valeur cachée » confie Ross Allardice, partner chez Dechert, au Financial Times. Cela explique l’empressement des fonds autour d’Akzo Nobel (Dulux, Astral), le fabricant de peinture d’origine néerlandaise, qui s’apprête à vendre sa branche dédiée à la production d’une variété de composants chimiques pour un montant qui avoisinerait 10 milliards d’euros. À la table des négociations, nous retrouvons les plus belles signatures du capital-investissement : Carlyle, le duo Bain-Advent, Apollo aidé de l’industriel allemand Lanxess ou encore le régional de l’étape Hal Investments. La fin du second tour d’enchères est prévue pour mi-mars tandis que le destin de la filiale sera scellé au cours du mois d’Avril. Chaque bidder jouera sa carte à fond pour s’emparer de l’entité aux 5 milliards d’euros de revenus annuels. Carlyle rappellera sa connaissance de ce genre de dossier puisqu’il avait déjà repris une activité similaire chez Total, Atotech, en 2017. Bain-Advent mettra en avant son expérience dans la gestion de grosse participation en binôme. Apollo, qui a levé un fonds de 25 MD$ l’an dernier, est en position de force financièrement et s’aidera de l’expertise de Lanxess, expert dans la chimie. Enfin, Hal Investments défendra l’option géographique en tant que seul enchérisseur néerlandais à ce stade du deal. Attention tout de même, Akzo Nobel a précisé qu’il lançait un processus de dual track (cession privée ou IPO), ce qui pourrait conduire tous les financiers à rentrer bredouille. L’an dernier, la maison-mère avait écarté l’offre de rachat de son rival américain PPG pour l’ensemble du groupe. Akzo Nobel négocie dur, tout le monde est prévenu.
FS