Le chiffre du jour : 6,9 MD$
Après deux années de « récession », le marché de l’Art croît à nouveau en 2017. Cette réussite est largement imputable au secteur des œuvres contemporaines, qui a connu un véritable engouement ces quinze dernières années. Il représentait 3 % du chiffre d’affaires total généré par le marché de l’Art au début des années 2000, contre 15 % aujourd’hui. En une année seulement, le montant des ventes de ces œuvres a augmenté de 9,6 %. « Les collectionneurs sont aujourd’hui prêts à payer des sommes équivalentes pour s’offrir des chefs-d’œuvre contemporains ou des œuvres historiques » explique le rapport. En mai dernier, un japonais a acheté une pièce du new-yorkais Jean-Michel Basquiat pour 110,5 millions de dollars (93,7 M€), en faisant la sixième composition la plus chère de l’histoire et contribuant au rapprochement des artistes contemporains à leurs paires historiques comme Picasso ou Modigliani.
Les États-Unis et la Chine au coude à coude
Pour la première fois, les deux pays leaders du marché de l’Art, les États-Unis et la Chine, se retrouvent au coude à coude. Ils pesaient à eux deux 4,2 milliards de dollars (3,6 MD€) au premier semestre de 2017, soit 51,4 % du marché total. Leurs dynamiques sont pourtant opposées : après une entrée fracassante entre 2008 et 2013, la Chine calme le jeu et enregistre une baisse de 12 % des ventes réalisées sur son sol. Les États-Unis, portés par l’attractivité de New-York, ont vu les leurs augmenter de 28 %. Le Royaume-Uni talonne les deux leaders avec 1,6 milliards de dollars de ventes (1,36 MD€), soit 23 % du produit total. La France marque un fossé au classement, mais solidifie néanmoins son statut de quatrième mondial cette année avec ses 4,7 % du marché global. Elle réalise 7 % de croissance, pour 326 millions de dollars (276 M€). À noter enfin l’arrivée de la Corée du Sud dans le top dix, avec 42 % de croissance annuelle, et le faible rôle joué par le reste des acteurs mondiaux (5 % du produit total).
A.R.