Alors qu’un accord avait été trouvé en avril concernant la reprise de STX France, la révision du schéma accepté sous l’ère Hollande a nettement froissé le camp italien. Ambiance !

Le deal passé entre Fincantieri et l’État français devient la scène d’une véritable bataille navale où chaque partie reste sur ses positions : pour l’italien et le gouvernement Gentiloni, principal actionnaire du constructeur naval par le biais de la holding Fintecna, la décision d’Emmanuel Macron de limiter le schéma actionnarial à un partage 50-50 reste incomprise. En clair, de l’autre côté des Alpes, on ne comprend pas pourquoi une entreprise italienne ne pourrait pas devenir majoritaire au capital d’une société française alors que cela est monnaie courante dans le sens inverse. L’agacement est tel qu’il est devenu public, à l’image de Giuseppe Bono, administrateur délégué de Fincantieri, qui déplore la situation et refuse d’être traité « moins bien que des Coréens » [anciens propriétaires de STX France, NDLR]. Dans tous les cas, c’est bien la France qui aura le dernier mot à dire dans cette discussion puisqu’elle dispose d’un droit de préemption sur les actions que son partenaire souhaitait racheter. De plus, Fincantieri n’a pas intérêt à laisser filer l’opportunité de rachat de l’exploitant des chantiers navals de Saint-Nazaire dans la mesure où le constructeur entend monter en capacité de production et gagner des parts de marché par rapport à la concurrence. Par exemple, l’allemand Meyer Werft met à l’eau des paquebots de 700 000 tonnes, ce que Fincantieri ne peut pas réaliser en l’état. La suite au prochain épisode…       

 

FS

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