C’est ce que coûtent les dix tonnes de nourriture gaspillées chaque année en France, selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Au niveau de l'environnement, ce gaspillage correspond à une émission de 15,3 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit cinq fois ce que génère le trafic aérien intérieur chaque année. Ramené par personne, le constat n’est pas meilleur. Chaque français jette en moyenne vingt-cinq kilogrammes de nourriture par an, soit l’équivalent de 240 euros perdus. Et si le gaspillage est déjà important chez soi, il l’est encore plus lorsqu’on mange à l’extérieur (un repas sur six), puisqu’il équivaut proportionnellement à cinquante kilogrammes jetés par an. De surcroit, les normes sociales et hygiéniques n’arrangent rien. Elles poussent souvent à servir ses invités trop copieusement ou à ne pas consommer les restes par peur d’intoxication. Mais ce que la population sait moins, c’est que sur les dix tonnes gaspillées chaque année, 32 % le sont lors de la production, 21 % pendant la transformation et 14 % au moment de la distribution. Un bilan qui montre c’est toute la chaîne alimentaire qui doit être revue. Pour y parvenir, l’Ademe lance une vaste campagne de sensibilisation intitulée « ça suffit le gâchis ». Elle préconise une meilleure connaissance des techniques de conservation et des dates de péremption. Par ailleurs, elle souhaite que la qualité de l’aliment  soit plus prise en compte que l’esthétique par la population. Dernière solution, plus de dialogue entre les différents acteurs de la chaîne, pour éviter les pertes qu’elles soient alimentaires ou économiques.

 

R. T.

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