C’est le prix que propose le groupe de chimie-pharmacie allemand, Bayer, pour racheter Monsanto.

À 109 euros par action, l’offre - 55,3 milliards d'euros au total - est de 15 % supérieure au cours du titre de Monsanto, enregistré à 95 euros le 23 mai. Cependant, la valorisation du spécialiste américain des semences et des OGM aurait grimpé à l’annonce d’un potentiel rachat. Une évolution qui pourrait pousser Bayer à surenchérir. En parallèle, la proposition du chimiste allemand n’a pas été bien accueillie sur les marchés financiers. Tandis que son niveau de dette est déjà élevé, la valeur de son action a chuté de 15,5 % ces cinq derniers jours pour atteindre 84 euros, son plus bas niveau depuis octobre 2013. Pourtant, à l’image de l’alliance entre les américains Dow Chemical et Du Pont, ou le rachat du suisse Syngenta par le chinois ChemChina, l’heure est à la concentration dans le secteur. D’autant que cette acquisition présente de nombreux avantages : un partage d’expertises, le renforcement des capacités d’innovation, 1,5 milliard de dollars d’économies sur trois ans et une augmentation de 5 % à 10 % du bénéfice par action. L’opération en est toujours au stade des négociations et les autorités américaines et européennes de la concurrence pourraient s’en mêler et même utiliser leur veto. Bayer est donc encore loin d’avoir conclu le deal.

 

R. T.

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