C’est le prix du kilogramme de porc en Chine du 25 avril au 1er mai, soit 3,5 euros, ce qui équivaut à une hausse de 43 % sur un an.

Alors que le porc est la viande la plus consommée en Chine, cette hausse est devenue une affaire d’État. Elle a tout simplement fait croître de 0,8 point l’inflation générale, actuellement estimée à 2,3 %, selon le Bureau national des statistiques. Un phénomène principalement dû à une offre insuffisante face au niveau de la demande actuelle. Pour comprendre ce déficit de production, il faut retourner un an en arrière. À cette période, les quantités produites étaient bien supérieures à la demande, entraînant ainsi une chute des prix. En conséquence un grand nombre d’exploitations n’ont pas pu s’aligner avec les contraintes du marché et ont dû jeter l’éponge. Depuis, la tendance s’est inversée, la production actuelle ne suffit plus et le pays ne compte plus que trente-huit millions de bêtes contre cinquante millions en 2012. La situation est telle qu’elle oblige l’État chinois à piocher dans les réserves nationales de viande congelée pour tenter de contenir la flambée des prix. Par ailleurs, un million de tonnes de porc pourraient être importées dans le pays cette année, soit près de 30 % de plus que l’année dernière. En France, alors que le porc avait atteint un pic de 1,9 euro le kilogramme début 2013, il est aujourd’hui tombé à moins de 1,3 euro. La hausse de la demande chinoise fera-t-elle remonter les cours ?

 

R. T.  

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