Dieselgate, le scandale continue

La sentence est tombée pour Volkswagen aux États-Unis. L’allemand devra dédommager ses 600 000 clients locaux à hauteur de 5 000 dollars chacun, soit un total de trois milliards d’euros. En Europe, d’autres sanctions devraient également être imposées au constructeur. Rien qu’en France, 940 000 propriétaires sont concernés par l’affaire. Plus récemment, c’est le japonais Mitsubishi qui a relancé le scandale. Alors que 625 000 véhicules étaient dans le viseur dans le cadre des contrôles antipollution, le vice-président du groupe nippon a avoué que des pratiques frauduleuses ont été utilisées depuis 1991. Ainsi, non pas quatre mais une dizaine de modèles seraient mis en cause. D’autres marques pourraient également être poursuivies. Les résultats d’une enquête allemande visant à analyser les émissions polluantes des modèles diesel du pays ont révélé que seize marques étaient au-dessus des normes autorisées pour les émissions d’oxydes d’azotes (NOx). Outre Volkswagen, on retrouve les constructeurs Chevrolet, Dacia, Fiat, Hyundai, Jaguar, Jeep, Land Rover, Nissan, Suzuki, Opel, Porsche, Mercedes, Audi, Alfa Romeo et le français Renault.

Pour appuyer le bilan de l’enquête germanique, une commission chargée de mesurer les émissions de NOx a été mise en place par le ministère de l’environnement français. Sur les cinquante-deux véhicules testés, autant dépassent les limites fixées pour le CO₂ ou le NOx et la moitié des modèles testés de PSA seraient par exemple non conformes.

L’Union européenne souhaite donc mettre en place, dès le 1^er janvier 2017, une nouvelle procédure d’homologation. Ainsi, les tests, jusqu’alors effectués en laboratoire, seront réalisés dans des conditions de conduites réelles. Mais est-ce le meilleur moyen de réduire les  fraudes ? D’autant que ce nouveau type d’évaluation ne permettrait l’unique mesure du NOx, sans prendre en compte le critère CO₂ ni celui des particules fines...

R. T.