C’est le montant de l’accord signé par DCNS pour livrer douze sous-marins de dernière génération à l’Australie.

Trente quatre millards d'euros : un investissement militaire sans précédent pour l’Australie qui souhaite rajeunir sa flotte et un partenariat sur cinquante ans avec l’État français, actionnaire de DCNS à hauteur de 62,49 %. Par ailleurs, si la construction de ces mastodontes est prévue sur les chantiers navals d’Adélaïde en Australie, cet accord doit générer quatre millions d’heures de travail en France. De quoi mobiliser 4 000 postes et 200 sous-traitants sur les sites industriels de Cherbourg, Nantes et Lorient pendant six ans.

DCNS était loin d’être le candidat favori. L'État japonais, à la tête d'un consortium, et l’allemand TKMS semblaient mieux positionnés initialement. Cependant, le constructeur germanique n’avait jamais construit d’appareils de plus de 4 000 tonnes et signer un contrat avec le Japon aurait pu tendre les relations commerciales de l’Australie avec la Chine, son principal partenaire. À l’image du système de propulsion diesel et électrique qu’elle propose, DCNS a pu mettre en avant son excellence technologique pour sortir victorieuse des négociations. Une satisfaction qui confirme la qualité de l’industrie de l’armement française après le récent succès des avions Rafale. Au total, le secteur prévoit d’employer plus de 40 000 salariés jusqu’en 2018. 

 

R. T.

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