Le 6 novembre, les deux groupes ont signé un accord scellant leur rapprochement, pour le meilleur et pour le pire.

« C’est une bonne opération », a fini par admettre Régis Schultz, le directeur général de Darty. Après avoir décliné une première fois les avances de son concurrent, le distributeur d’électroménager a finalement accepté l’offre de la Fnac. Pour cela, l’ancienne filiale de Kering a accepté de revoir à la hausse sa proposition : une action Fnac contre trente-sept actions de la cible, soit environ 615 millions de livres (860 millions d'euros) pour cette entreprise française cotée à Londres. Un montant 47 % plus élevé que la valorisation avant l’annonce.

 

Autre concession, la Fnac payera bien 10 % en cash conformément au souhait des actionnaires. Mis en difficulté par la concurrence féroce d’Amazon, les deux entreprises ont procédé à de vastes plans de restructuration depuis plusieurs années. Réduction des effectifs, abandon des activités non-rentables… Des programmes relativement similaires mais dont les fruits ont porté plus vite chez l’ex-Fédération nationale d’achats des cadres.

 

Depuis un an, le titre de l’entreprise dirigée par Alexandre Bompard a augmenté de 130 %. Alors que Darty valait deux fois plus que la Fnac en janvier 2014, la chaîne s’est retrouvée en position de cible. Malgré ces efforts qui devraient se poursuivre, le rapprochement donnera naissance à un nouveau poids lourd comptant plus de 330 points de ventes physiques et un chiffre d’affaires de sept milliards d'euros.

 

JHF

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