Trois questions à Mikael SPANGBERG, Directeur Propriété Intellectuelle, Pernod Ricard.
Décideurs. Comment Pernod Ricard établit-il sa stratégie contentieuse à l'échelle internationale, notamment vis-à-vis des Brics, pour lutter contre la contrefaçon et l'atteinte de ses droits de propriété intellectuelle ?

Mikael SPANGBERG. Les Brics sont extrêmement importants pour nous. Nous disposons d'une équipe dédiée chargée de la protection de la propriété intellectuelle et depuis quelques années nous avons lancé un programme de lutte contre la contrefaçon qui regroupe toutes les expertises pertinentes : avocats, ingénieurs, spécialistes des affaires publiques, ressources logistiques, etc. Nous avons commencé par tester cette approche en Chine, avec succès, et l'avons depuis lors déployée dans d'autres pays.

Décideurs. Certaines juridictions présentent-elles des caractéristiques singulières : laxisme, répression, etc. ? Concrètement, comment prenez-vous en compte ces disparités ?

M. S. Dans certains pays, la protection et le respect des droits de propriété intellectuelle sont des axes de plus en plus prioritaires. Si dans un pays donné nous rencontrons les problèmes que vous mentionnez, nous mettrons en œuvre toutes nos ressources pour tenter d'obtenir des résultats.

Décideurs. Dans le cas de jugements trop cléments vis-à-vis du contrefacteur, quels recours envisagez-vous ? Et plus généralement, quelles solutions préconisez-vous pour rendre les sanctions véritablement dissuasives ?

M.S La contrefaçon est un délit grave et elle est de plus en plus perçue comme telle dans de nombreux pays. Influencer les législateurs et les tribunaux prend du temps et il faut être patient. Les choses ne changeront pas du jour au lendemain.

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