« La vente de produits de luxe on-line constitue désormais un levier de développement des maisons de luxe »
Entretien avec Sébastien Fabre, P-DG et cofondateur, Vestiaire Collective
Décideurs. Quelle est la place des réseaux sociaux dans la croissance rapide de Vestiaire Collective ?
Sébastien Fabre. Leur rôle est sans doute central. Nous avons conçu Vestiaire Collective comme une plateforme communautaire dédiée à la mode haut de gamme. Aujourd’hui, nous pouvons compter sur une communauté d’1,5 million d’internautes. Le site est avant tout une plateforme de shopping social, ce sont donc la communauté et les interactivités sur les réseaux sociaux qui portent la croissance de Vestiaire Collective. Nos membres génèrent d’ailleurs près de 250.000 interactions sociales. La stratégie qui caractérise notre présence sur les réseaux sociaux est différente selon l’usage et la typologie de réseau. Par exemple, nous utilisons Facebook pour recruter plus de membres, ce qui représente un vrai levier de croissance pour la communauté. Nous nous servons de Twitter pour communiquer une action spéciale ou encore de Tumblr quand nous voulons nous focaliser sur des produits plus inspirants afin de recréer la valeur d’une marque autour d’un produit.
Décideurs. Comment l’offre de Vestiaire Collective se différencie-t-elle des autres sites d’achat et de revente ?
Sébastien Fabre. Vestiaire Collective permet aux particuliers de revendre leurs articles de mode et de luxe, qui sont sélectionnés et contrôlés par les experts du site afin de garantir leur qualité et leur authenticité. Notre spécificité est la grande attention que nous portons à la sélection des produits et au contrôle de leur qualité. En moyenne, nous refusons 50 % des produits que nous recevons. Ce qui nous caractérise est la façon d’établir notre catalogue, en se focalisant sur les marques et les produits qui génèrent davantage d’intérêt pour la communauté. Ce qui nous distingue est également la capacité de nos utilisatrices à répéter l’expérience. Le panier d’achat chez Vestiaire Collective est de 300 euros contre 50 euros dépensés dans ce secteur.
Décideurs. Le groupe américain Condé Nast vient d’annoncer sa participation minoritaire dans Vestiaire Collective. Avec cet investissement, quel axe souhaitez-vous développer ?
Sébastien Fabre. Depuis la naissance du projet, nous nous focalisons sur l’internationalisation de Vestiaire Collective. En 2012, nous avons lancé le site au Royaume-Uni et depuis le printemps 2013, nous sommes présents aux État-Unis. Nous souhaitons tirer profit de ces synergies tout en conservant notre autonomie. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe des pays plutôt acheteurs de produits de luxe, comme l'Angleterre, et d'autres plutôt vendeurs, comme la France ou l’Italie. Il y a de réelles similitudes entre nos audiences et les zones géographiques de croissance que nous visons, comme l’Allemagne, l’Italie ou encore la Russie et la Chine. La clef du succès de ce business, c'est la capacité à s'approvisionner dans certains pays et à livrer dans d'autres. D'où la nécessité de nous internationaliser et de diversifier notre catalogue.
Décideurs. Comment voyez-vous le mariage récent entre le monde du luxe et l’univers du e-commerce ?
Sébastien Fabre. Je crois que cette union a un grand avenir. La vente de produits de luxe on-line constitue désormais un levier de développement des maisons de luxe. Ce qui a longtemps empêché cette alliance c’est le fait que les marques de luxe étaient réticentes à l’idée de vendre en ligne par peur de porter atteinte à leur image en s’affichant sur un canal perçu comme la place des bonnes affaires. Ensuite, la crainte des contrefaçons a représenté l’autre frein au développement des marques dans le digital. D’ailleurs chez Vestiaire Collective, nous sommes très vigilants sur ce sujet et nous avons signé la charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet.
Sébastien Fabre. Leur rôle est sans doute central. Nous avons conçu Vestiaire Collective comme une plateforme communautaire dédiée à la mode haut de gamme. Aujourd’hui, nous pouvons compter sur une communauté d’1,5 million d’internautes. Le site est avant tout une plateforme de shopping social, ce sont donc la communauté et les interactivités sur les réseaux sociaux qui portent la croissance de Vestiaire Collective. Nos membres génèrent d’ailleurs près de 250.000 interactions sociales. La stratégie qui caractérise notre présence sur les réseaux sociaux est différente selon l’usage et la typologie de réseau. Par exemple, nous utilisons Facebook pour recruter plus de membres, ce qui représente un vrai levier de croissance pour la communauté. Nous nous servons de Twitter pour communiquer une action spéciale ou encore de Tumblr quand nous voulons nous focaliser sur des produits plus inspirants afin de recréer la valeur d’une marque autour d’un produit.
Décideurs. Comment l’offre de Vestiaire Collective se différencie-t-elle des autres sites d’achat et de revente ?
Sébastien Fabre. Vestiaire Collective permet aux particuliers de revendre leurs articles de mode et de luxe, qui sont sélectionnés et contrôlés par les experts du site afin de garantir leur qualité et leur authenticité. Notre spécificité est la grande attention que nous portons à la sélection des produits et au contrôle de leur qualité. En moyenne, nous refusons 50 % des produits que nous recevons. Ce qui nous caractérise est la façon d’établir notre catalogue, en se focalisant sur les marques et les produits qui génèrent davantage d’intérêt pour la communauté. Ce qui nous distingue est également la capacité de nos utilisatrices à répéter l’expérience. Le panier d’achat chez Vestiaire Collective est de 300 euros contre 50 euros dépensés dans ce secteur.
Décideurs. Le groupe américain Condé Nast vient d’annoncer sa participation minoritaire dans Vestiaire Collective. Avec cet investissement, quel axe souhaitez-vous développer ?
Sébastien Fabre. Depuis la naissance du projet, nous nous focalisons sur l’internationalisation de Vestiaire Collective. En 2012, nous avons lancé le site au Royaume-Uni et depuis le printemps 2013, nous sommes présents aux État-Unis. Nous souhaitons tirer profit de ces synergies tout en conservant notre autonomie. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe des pays plutôt acheteurs de produits de luxe, comme l'Angleterre, et d'autres plutôt vendeurs, comme la France ou l’Italie. Il y a de réelles similitudes entre nos audiences et les zones géographiques de croissance que nous visons, comme l’Allemagne, l’Italie ou encore la Russie et la Chine. La clef du succès de ce business, c'est la capacité à s'approvisionner dans certains pays et à livrer dans d'autres. D'où la nécessité de nous internationaliser et de diversifier notre catalogue.
Décideurs. Comment voyez-vous le mariage récent entre le monde du luxe et l’univers du e-commerce ?
Sébastien Fabre. Je crois que cette union a un grand avenir. La vente de produits de luxe on-line constitue désormais un levier de développement des maisons de luxe. Ce qui a longtemps empêché cette alliance c’est le fait que les marques de luxe étaient réticentes à l’idée de vendre en ligne par peur de porter atteinte à leur image en s’affichant sur un canal perçu comme la place des bonnes affaires. Ensuite, la crainte des contrefaçons a représenté l’autre frein au développement des marques dans le digital. D’ailleurs chez Vestiaire Collective, nous sommes très vigilants sur ce sujet et nous avons signé la charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet.