Si le concept n’est pas nouveau, il peine encore à se faire une place dans le monde de l’entreprise. Le offboarding ou la gestion des départs des salariés quittant l’entreprise est pourtant une étape incontournable pour appréhender la guerre des talents.

Seules 30% des entreprises ont formalisé leur offboarding - si on se réfère à une étude des Echos start de 2018 - consacrant peu de temps et d’investissement à cette étape souvent bâclée de la vie d’un salarié. Pourtant, un process d’accompagnement du salarié sortant n’est pas une faveur qui lui serait accordée ; il impacte l’ensemble des salariés. D’après une étude du cabinet de recrutement Hays datant de décembre 2019, 78% des salariés considèrent que l’annonce du départ d’un collaborateur constitue une étape clé d’un offboarding réussi. Il en est de même concernant l’encadrement de la passation des missions et procédures, puisque selon cette même étude, 83% des personnes interrogées la considèrent comme une étape cruciale.

Marque employeur

Un salarié qui quitte l’entreprise dans de mauvaises conditions n’hésitera probablement pas à en parler autour de lui ou sur les réseaux sociaux, venant ainsi entacher la réputation de l’entreprise. À l’ère du digital, cela peut avoir un réel impact sur les futurs recrutements d’autant que la nouvelle génération est exigeante, puisqu’une étude de l’Apec de 2021, met en avant le fait que 69% des cadres de moins de 35 ans sont prêts à changer d’entreprise. Selon une étude Indeed en 2019, 68% des demandeurs d’emploi s’intéressent de près à la réputation des entreprises. L’étude « employer brand statistics » de Linkedin datant de 2016, démontre en outre que les candidats font trois fois plus confiance aux salariés qu’à leurs employeurs pour savoir ce qui se cache derrière la vitrine. Cohésion et cohérence sont donc de mise.

Salariés boomerang

Cette pratique devient aujourd’hui un mode de recrutement à part entière, puisque selon Welcome to the Jungle, 85% des professionnels de la fonction RH affirment avoir reçu des candidatures provenant d’anciens collaborateurs ; l’étude précise d’ailleurs que 50% d’entre eux ont été engagés. Le phénomène prend de l’ampleur et suit la droite ligne des carrières d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui partent pour d’autres aventures, puis reviennent confortés dans l’idée que l’entreprise correspond à leurs valeurs et à leurs attentes. C’est une aubaine compte tenu du marché de l’emploi et les avantages ne sont pas négligeables. Fort de nouvelles compétences, il est déjà au fait des process et des outils de l’entreprise et sera opérationnel très rapidement. C’est, de plus, un excellent indicateur du climat et des perspectives qu’offre l’employeur. Si toutefois le collaborateur est parti dans de mauvaises conditions, il ne se risquera pas à revenir car les départs mal préparés sont souvent vécus comme des expériences douloureuses.Dans ce contexte d’instabilité, c’est donc un axe clé pour fidéliser.

Clara Elmira

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