Coronavirus et travail, ce qu’il faut savoir
Je ne peux recourir au télétravail, j’ai des enfants de moins de 16 ans qui ne peuvent être gardés. Que faire ?
Ce cas de figure peut se poser pour de nombreux salariés, pas seulement le personnel médical. Employés de supermarchés, de l’agroalimentaire ou de la logistique sont notamment concernés. Muriel Pénicaud a été claire sur le sujet dès le 14 mars : « Les parents d’enfants de moins de 16 ans qui ne peuvent pas recourir au télétravail et qui devront garder leurs enfants à cause du covid-19 pourront avoir droit, dès lundi, à un arrêt maladie avec indemnités journalières. » Si, dans certains commerces, les effectifs sont moins étoffés que d’habitude, c’est lié à cette situation : certains ne peuvent faire autrement que garder leurs enfants.
Soulignons que les salariés dans ce cas de figure ne sont pas, a priori, concernés par le chômage partiel. Une indemnité journalière est égale à 50% du salaire journalier de base, qui se calcule en prenant en compte la moyenne des salaires bruts des trpis derniers mois précédant l’arrêt de travail.
L’arrêt maladie, selon le ministère du Travail, « ne nécessite pas d’aller chez le médecin pour obtenir un certificat. Ce congé est fractionnable, l’employeur ne peut refuser cet arrêt, il doit le déclarer et envoyer l’attestation à l’assurance maladie ». Il n'y a pas de délai de carence. Pour le moment, il n’est pas possible de savoir si les salariés devant garder leurs enfants pourront être rémunérés de la même manière que ceux en chômage partiel.
Mon employeur peut-il refuser de me laisser télétravailler ?
Si votre emploi peut être exercé en télétravail, les choses sont limpides : vous télétravaillez et votre supérieur hiérarchique ne peut pas mettre son veto. Sur France 2, le 17 mars, Muriel Pénicaud a confirmé que «le télétravail n’est pas une option. SI vous êtes salarié et que votre travail peut être fait en télétravail, il faut rester chez vous, c’est un droit automatique ». En revanche, pour cause de manque d’activité ou d’équipement de télétravail, votre employeur peut décider de vous mettre en chômage partiel, décision qui lui appartient entièrement.
Je dois travailler. Une attestation est-elle obligatoire ? Où la trouver et comment la remplir ?
Christophe Castaner l’a précisé lundi soir : oui, les salariés amenés à se rendre au travail doivent remplir une attestation. Celle-ci doit être présentée en cas de contrôle réalisé par la police ou la gendarmerie nationale. En son absence une amende est à payer (à partir du 18 mars). L’attestation officielle de déplacement peut être téléchargée sur le lien suivant. Pour les personnes ne disposant pas d’imprimante, elle peut être recopiée à la main.
Je dois travailler, où déjeuner ?
Dans les entreprises qui disposent de cantines, ces dernières peuvent rester ouvertes. Mais, selon le ministère du Travail, des obligations sont à respecter. Les lieux qui servent des repas doivent « être aménagés pour laisser un mètre de distance entre les personnes à table. L’étalement des horaires de repas est recommandé ».
Impossible de déjeuner dans les restaurants, ces derniers sont fermés. Mais ils peuvent continuer à préparer des plats à emporter. Les plateformes de livraison type Deliveroo ou Uber eats sont fonctionnelles. Une situation qui fait polémique, à l’heure où la France est en confinement.
Le pass Navigo sera-t-il remboursés ?
En date du 17 mars, la RATP n’a donné aucune information relative à ce sujet.
Activité partielle : réforme en vue
Pour ne pas pénaliser financièrement les salariés en activité partielle, le site du ministère du Travail indique qu’ « un décret sera pris dans les tout prochains jours pour réformer le dispositif d’activité partielle, afin de couvrir 100% des indemnisations versées aux salariés par les entreprises dans la limite de 4,5 Smic ».
Où trouver des informations officielles ?
La situation est mouvante et évolue très vite. Le ministère du Travail a mis en place un numéro vert joignable 7 jours sur 7 et 24h/24 : 0 800 130 000. La plateforme ne répond pas aux questions d’ordre médical. Le gouvernement prépare actuellement un portail d’informations qui sera actualisé en temps réel.