M.Trarieux (OL Groupe) : "Le nouveau stade est le catalyseur de notre démarche RSE"
Décideurs. Pouvez-vous nous expliquer en quoi l’installation dans le nouveau stade a bousculé le groupe ?
Maëlle Trarieux. Nous étions auparavant une entreprise de plus petite taille avec une ambiance familiale et au sein de laquelle les collaborateurs échangeaient facilement. Il y avait une cohésion naturelle. En l’espace de cinq ans, avec le nouveau stade, nos effectifs ont doublé (Cela concerne principalement les postes administratifs). Nous avons été séparés dans différents étages, sur divers plateaux. Si bien qu’on a senti, en interne, comme une perte d’appartenance, un déracinement. Il a fallu mettre en place des projets pour forger à nouveau cette cohésion. Nous avons voulu faire de ce nouveau stade le catalyseur de notre démarche RSE.
Quel a été le premier projet mis en place pour retrouver cette cohésion ?
Nous avons démarré avec des choses simples, notamment en organisant des petits déjeuners « Fun and Furious » pour permettre aux équipes de se rencontrer, de se présenter dans un cadre décontracté. Une personne de la DSI est par exemple venue informer les collaborateurs sur des sujets d’innovation digitale, le directeur du musée du club est également intervenu pour raconter l’histoire de la maison. La direction financière a fait l’effort de vulgariser les comptes de la société pour venir les présenter aux salariés qui le souhaitaient. La direction générale s’est, elle aussi, prêtée à l’exercice. Ces rendez-vous sont de bons moyens d’identifier qui fait quoi au sein de l’entreprise.
Vous avez également piloté un projet autour de la qualité de vie au travail…
En 2016, nos équipes quittaient le centre de la ville de Lyon avec tous les commerces et ses activités, pour une zone en friche au sein de laquelle on ne pouvait rien faire d’autre que travailler. Nous avons alors organisé une demi-journée de consultation, sous forme d’un hackathon, avec 250 volontaires pour réfléchir ensemble à l’amélioration du cadre de travail. La quasi-totalité des salariés administratifs se sont prêtés à l’exercice. Toutes les strates de l’entreprise étaient représentées. Nous avons pu collectivement dégager des idées et, grâce à un système de notation et d’évaluation, déterminer les initiatives le plus fédératrices et les plus simples à mettre en œuvre. On a ensuite fait à nouveau appel aux salariés pour leur expliquer les projets et monter cinq groupes de travail. Ceux-ci ont abouti à des initiatives concrètes : cours de sport, conciergerie d’entreprise, soirées festives, espace de détente...
Et comment se déroule l’intégration des nouveaux salariés ?
Nous avons mis en œuvre un vrai parcours d’intégration à travers lequel on présente l’entreprise. À chaque nouvelle vague d’arrivées, nous organisons un déjeuner avec le directeur général ou le directeur général adjoint. On réalise aussi un « vis ma vie » lors des jours de match pendant lesquels les collaborateurs peuvent découvrir la totalité des coulisses des matchs. Toujours pour les intégrer, nous organisons également des escape games sur le thème du football, une visite du musée et du centre de formation des jeunes… Il s’agit d’un parcours complet et sympathique qui nous a demandé beaucoup de travail lors de sa création. Mais cela permet réellement aux nouveaux arrivants de comprendre pourquoi ils sont là.
Capucine Coquand