Vu et entendu à l’université de l’ANDRH
Transformation = Restructuration
Hervé Blanchard, DRH de Latécoère, a évoqué les différentes étapes de la restructuration du groupe. Une restructuration qui s’est traduite par trois PSE mouvementés, au cours duquel le DRH a dû faire face à une multiplicité d’éléments de complexité : l’arrivée de nouveaux actionnaires, les évolutions législatives, et le départ du président du groupe… En plein PSE, le DRH a insisté pour la mise en place d’un « leadership program » : plusieurs hauts potentiels y ont été révélés et promus à des postes importants, ce qui a permis de limiter la fuite des cerveaux, effet secondaire habituel des opérations de réorganisation.
Transformation = Innovation
Pour Laurent Choain, Chief People & Communication Officer du groupe Mazars, l’un des facteurs déterminants de la transformation d’une organisation réside dans sa « creative class ». Théorisée par l’urbaniste américain Richard Florida, cette « creative class » désigne la catégorie de collaborateurs, au profil agile, qui se fait naturellement vecteur de changement. Le rôle du DRH est de les identifier, de les valoriser, et de leur permettre de s’exprimer en mettant à l’honneur ce qu’il appelle « les trois « T » : Talent, Technique et Tolérance. »
Transformation = Dialogue Social
Directeur général de l’association Dialogues, Jean-Dominique Simonpoli a salué la dimension de sur-mesure introduite par les ordonnances Macron. À ses yeux ces textes confèrent aux entreprises la « possibilité d’écrire leur propre système d’organisation sociale ».
Myriam El Khomri, ancienne Ministre du travail, a tenu pour sa part à insister sur le rôle des syndicats « Un pays ne peut pas fonctionner s’il y règne un climat de défiance à l’égard des organisations syndicales ».
Un propos évidemment approuvé par Luc Bérille, secrétaire générale de l’UNSA. « Le dialogue social a besoin de corps intermédiaire » a-t-il exposé, tout en faisant part de ses inquiétudes sur les effets de la mise en place des CSE. La fusion des IRP crée une difficulté à recruter de nouveaux membres, dès lors que ceux-ci devront être en capacité d’aborder l’ensemble des sujets et d’être polyvalents, ce qui réduit le nombre de candidats potentiels. Il a ainsi souligné les risques d’une « professionnalisation syndicale ».
Propos recueillis par Marie-Hélène Brissot