L’Insee annonce dans une étude l’ampleur des effets du papy-boom sur le marché de l’emploi.
Les baby-boomers tirent leur révérence
La tendance aux départs massifs de fin de carrière qui s’observe depuis le début des années 2000 devrait perdurer jusqu’en 2020. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estime que 31 % des actifs ayant un emploi en 2009 —soit huit millions de personnes— devraient avoir quitté définitivement le marché du travail en 2020, un phénomène étalé dans le temps en raison de l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite. Si les taux de retrait varient relativement peu d’une région à l’autre, certains métiers seront particulièrement affectés. Avec un million de départs prévus, les services aux particuliers et collectivités seront les plus concernés. Les métiers de l’administration publique, les professions juridiques, l’armée, la police et l’agriculture connaîtront également des départs importants. Ces chiffres ne permettent cependant pas à eux seuls d’anticiper le nombre de postes à pourvoir dans ces secteurs. Doivent également être pris en compte l’évolution de la croissance, du chômage, de la productivité et des métiers en tant que tels qui sont des facteurs déterminants des besoins en main-d’œuvre. Une seule certitude, de tels départs massifs constituent des enjeux en termes d’équilibre financier du système de retraite, de renouvellement du personnel dans certains secteurs d’activité fortement concernés et enfin de transmission du capital humain.