INFLUENCEURS. À 26 ans, Djigui Diarra, jeune réalisateur issu de la cité la Grande Borne à Grigny, met en scène à travers plusieurs courts métrages la réalité du quotidien dans les banlieues.
Djigui Diarra : la cité en VO
Depuis son plus jeune âge, Djigui Diarra détone. Alors qu’à Grigny, la plupart de ses camarades ne jurent que par le football, ce Malien d’origine, lui, aime le cirque et l’art de la scène. Très vite, grâce à l’association « 1 000 visages » initiant aux métiers du cinéma, ses rêves se précisent. À la fois doué et travailleur, il remporte en 2013 le concours de la Fondation France Télévisions et réalise alors son premier court métrage à seulement 22 ans. Deux ans plus tard, il intègre la prestigieuse Femis où son talent interpelle. Il décroche un rôle dans un film réalisé par Raoul Peck, son idole, et joue avec Laurent Laffite dans le Thriller K.O. Mais le Grignois souhaite écrire sa propre histoire : dénoncer les problèmes de drogue et les violences policières et briser les clichés qui pèsent sur la banlieue et ses habitants. Sans pour autant « prétendre trouver les solutions », Djigui Diarra tente simplement « d’ouvrir le débat ». Un engagement salué par les professionnels de l’audiovisuel, puisque son court métrage « Na tout pour elle » sera prochainement diffusé sur les chaînes RTBF et TV5.
Morgane Al Mardini