Louis-Guillaume Lefèvre, le surfeur
Nonobstant la difficulté de trouver un lien entre surf et notariat, Louis-Guillaume caresse assez tôt l’ambition de devenir notaire. Le côté libéral et transversal, conseil des familles, l’impartialité et la neutralité, le séduisent. Le service public également, à un certain degré, Honoré nous rappelant que "les notaires sont effectivement des officiers". Tout naturellement il s’oriente vers des études de droit notarial à Assas, puis, addict à la fiscalité – on ne se refait pas –, il enchaîne avec un master à Dauphine en droit du patrimoine professionnel. S’ensuivent deux années de stage dans l’étude notariale de feu Jean-Luc Morin, son premier mentor. Fort heureusement, cette expérience contredit les dires de Balzac : "Après deux ans de cléricature, ceux qui conservent des illusions sur la nature humaine ne seront jamais ni magistrats, ni notaires, ni avoués." Son deuxième mentor n’est autre que Pascal Julien Saint Amand, rencontré chez Althémis où il fait ses armes cinq années durant, et qu’il admire particulièrement.
Son deuxième mentor n’est autre que Pascal Julien Saint Amand, rencontré chez Althémis où il fait ses armes cinq années durant
Louis-Guillaume souhaite alors voler de ses propres ailes et s’associer, ce qu’il fait avec Adrien de Saint Jacob – connu sur les bancs d’Assas et collègue lors de son stage – en reprenant une étude dans l’Oise, lieu qui l’a vu grandir, faire du VTT en forêt et se rendre à l’école en skateboard dans la cité impériale de Compiègne. Puis, la même année, ils fondent Acteon Notaires. Depuis, outre l’accompagnement des clients au quotidien, c’est le développement du cabinet qui absorbe toute son énergie. "Ma femme me faisait constater que ma passion était vraisemblablement ma boîte", s’amuse-t-il, un poil chagriné. Faire grandir son bébé, affronter les obstacles, relever les défis, n’est en effet pas de tout repos mais il se montre combatif. Pour preuve, il pratique désormais la boxe anglaise dont il affectionne la philosophie sous-jacente. "Se battre, c’est l’école de la vie", aime-t-il à rappeler.
Dynamique et toujours dans l’action, à l’étude ou sur les vagues, le jeune homme manque tout de même de cohérence : son film favori n’est pas Point Break mais bien Top Gun. "J’ai dû voir Top Gun 25 fois", susurre-t-il, honteusement. Ne lui en tenons pas rigueur et laissons, par courtoisie, le dernier mot à Balzac : "S’il est resté dans son cœur quoi que ce soit d’artiste, de capricieux, de passionné, d’aimant, il est perdu". Adieu, donc, Louis-Guillaume !
Marc Munier