Les bâtisseurs (Dirigeants de sociétés de gestion immobilières)
Isabelle Rossignol, AEW Ciloger
- Une fois à la retraite, elle aimerait prendre des cours de chant
- En ce moment, elle lit les classiques de la littérature française ou étrangère
- Amatrice de cuisine, elle aime autant mitonner des plats que les déguster avec du bon vin
C’est à la fois pour sortir des sentiers battus – loin de l’audit ou de la banque, métiers « austères et masculins », auxquels sa formation à HEC la destinait – et par goût personnel pour ce secteur qu’Isabelle Rossignol a choisi l’immobilier. Désireuse de se prouver qu’elle pouvait réaliser de grandes choses, elle a appris à prendre confiance en elle et à saisir la valeur d’une réflexion collective. C’est d’ailleurs le sens de son engagement au sein du Cercle des femmes de l’immobilier dont elle exerce la présidence depuis trois ans. Sans jamais avoir défini de plan de carrière, elle est ouverte à tout ce qui susciterait son envie, comme occuper des mandats d’administrateur.
Jean-Marc Coly, Amundi Immobilier
- Juriste de formation, il est titulaire du diplôme supérieur de notariat
- Entre septembre 2014 et mars 2015, il fait un court passage à la direction générale d’Alta REIM, filiale d’Altarea Cogedim
C’est en tant que notaire que Jean- Marc Coly commence sa carrière. Dès 1982, il intègre l’étude Ader et Roy Notaires Associés, au sein de laquelle il appréhendera durant plus d’une décennie le marché immobilier parisien. En 1993, il se lance dans la gestion d’actifs en rejoignant La Française AM où il finira par occuper le poste de directeur général de la filiale immobilière. Après un passage chez Altarea Cogedim, c’est finalement sur Amundi Immobilier qu’il jette son dévolu Positionnée comme le premier acteur tricolore français en collecte et en capitalisation sur les SCPI et OPCI grand public, la société de gestion totalise un encours sous gestion de 37,6 milliards d’euros.
Sigrid Duhamel, BNP Paribas REIM France
- Grande amoureuse du Vieux continent, elle a vécu dans six États européens
- Son dîner idéal réunirait Leonard Cohen, Sean Penn et sa belle-mère chef d’orchestre
- Passionnée de BD, cette Franco-Danoise en achète tous les week-ends
« J’ai rêvé d’être architecte, mais je ne suis pas une grande créative », reconnaît volontiers Sigrid Duhamel. Le ton est assuré, le propos franc, à l’image de cette dirigeante ingénieure en travaux publics de formation. Si elle plaisante volontiers en disant être « assez masculine car pas du tout multitasking », elle aime faire les choses les unes après les autres, en profondeur, avec passion et beaucoup de rythme. De quoi comprendre sa détestation de l’amateurisme. Pas solitaire pour un sou, elle évolue en équipe, entourée de sa famille nombreuse ou avec ses proches que ce soit pour skier ou voyager. Engagée, elle est très attachée aux valeurs de partage et de transmission.
Jean-Christophe Antoine, Atland Voisin
• Étudiant, il envisageait de devenir journaliste sportif
• Adepte de plongée, il a déjà nagé avec des requins-baleines
• Son dîner idéal réunirait Roger Federer, Jean Tulard, Jacques Attali, Zinédine Zidane, Raymond Aron et Ilie Nastase
Malgré une trentaine d’années dans l’immobilier, Jean-Christophe Antoine reconnaît volontiers y être arrivé « complètement par hasard ». Point de vocation donc pour celui qui, après une licence d’histoire à la Sorbonne, bifurque en économie à Science Po Paris. C’est d’ailleurs à l’occasion d’un stage à l’UFG (devenue La Française) qu’il découvre ce secteur qu’il ne quittera plus. Passionné de sport – il pratique le football puis le tennis –, il prône la force du collectif, l’écoute et la fédération des compétences. Loin des prouesses individuelles, c’est la perfection du geste et la dimension humaine du jeu qu’il affectionne.
Rémy Bourgeon, Alderan
Son dîner parfait rassemblerait Napoléon Bonaparte, Roger Federer et Émile Zola
• Il garde un magnifique souvenir de son voyage au Vietnam et au Cambodge
• Il recommande la lecture du livre Le Roi des aulnes de Michel Tournier
Rémy Bourgeon est aujourd’hui le président d’Alderan, une société de gestion immobilière spécialisée dans l’activité logistique. Mais celui qui est entré dans le métier à l’âge de 22 ans, grâce à sa rencontre avec un promoteur immobilier présenté par son père, aurait très bien pu embrasser une carrière de producteur de cinéma. Un métier dont les similitudes avec celui de promoteur immobilier sont d’ailleurs plus nombreuses qu’il n’y paraît. Passionné de septième art, Rémy Bourgeon y aurait également mis à profit son goût d’entreprendre et son envie permanente d’explorer de nouveaux horizons. Silence. Moteur. Action !