Présent depuis de nombreuses années à Strasbourg et à Paris, Segefi s’est fait une place de choix dans l’univers des CGP. Fort d’une spécialisation en matière de produits structurés, le cabinet propose également ses services sur les thématiques juridiques, financières et fiscales, dans un esprit tourné vers les entrepreneurs et les familles. Jérôme Jabaud, associé, revient sur l’activité de la structure.

Décideurs. Votre structure est bien connue parmi les conseillers en gestion de patrimoine. Comment décririez-vous vos expertises et votre plus-value ? 

Jérôme Jabaud. Nous sommes présents dans le domaine de la gestion de patrimoine depuis plus de 25 ans à Strasbourg et 14 ans à Paris. Nos deux structures sont évidemment de même qualité et nous avons plus de 100 ans d’expérience en cumulant le vécu de nos collaborateurs. Notre visibilité est également accrue par la création du CRIT en 2004, présidé par notre fondateur Yves Coudrin. Nous avons une approche globale de la gestion de patrimoine et nous intervenons tant sur la partie immobilière que financière. Nous avons notamment développé une expertise dans la structuration de produits financiers répondant à un double objectif. Celui-ci consiste d’une part à apporter une alternative aux placements traditionnels (compte à terme, fonds euro) et d’autre part à optimiser le couple rendement-risque. Nous nous sommes ainsi spécialisés dans la gestion de patrimoine du dirigeant et la gestion de la trésorerie de son entreprise. Notre plus-value réside dans le fait de proposer un service « sur-mesure » en toute indépendance, afin de trouver les solutions adaptées au profil de chacun de nos clients. Pour ce faire, nous prenons en considération sa situation professionnelle et personnelle, ses connaissances, sa sensibilité au risque financier et, surtout, ses objectifs.

Pourquoi avoir choisi de vous concentrer sur ces thématiques ? 

Dans le cadre de notre service personnalisé, ce sont en fait nos clients qui nous ont amenés à nous spécialiser sur ces thématiques car elles répondent le mieux à leurs besoins. Par ailleurs, le contexte financier avec des fonds euros en chute libre et des comptes à terme rémunérant moins que l’inflation nous ont convaincus de trouver de nouvelles solutions. Nous nous entourons des meilleurs structureurs que l’on « challenge » systématiquement afin d’obtenir les meilleurs ratios rendement-risque. Nous sommes particulièrement adaptés car, aujourd’hui, l’entrepreneur recherche à diluer son risque en priorité. Là où avant, les comptes à terme suffisaient, avec des rémunérations à 4-5 %, aujourd’hui les banques ne sont plus capables de proposer ces produits rentables sans risques. Finalement, un client qui laisse sa trésorerie dormir perd de l’argent. Ces solutions offrent des résultats intéressants tout en conservant une approche « bon père de famille ».

Les dirigeants d'entreprise apprécient l'accompagnement proche et à long terme. Quelle démarche adoptez-vous sur ce point ? 

Nous nous engageons tout d’abord à les suivre dans le temps et à les tenir régulièrement informés des différentes opportunités qui s’offrent à eux. Notre équipe est ainsi capable de leur transmettre en quelques minutes, après leur demande, une situation de leur portefeuille ainsi qu’un point marché et nous prenons également l’engagement de convenir d’un rendez-vous à chaque fois qu’ils le demandent. Ces engagements sont évidemment formalisés par écrit à travers une lettre de mission précisant le contour de notre intervention. Ce suivi est systématiquement inclus dans notre prestation.

Comment appréhendez-vous l’évolution de votre secteur notamment au regard de la pression fiscale ?

L’environnement fiscal est en perpétuel changement mais, étant également enseignant, mon équipe et moi-même sommes parfaitement à l’aise pour anticiper et gérer ces évolutions. Aussi, les marchés financiers sont de moins en moins simples à décrypter et un seul tweet peut changer la donne. En parallèle, l’encadrement de l’activité de gestion de patrimoine est de plus en plus strict. Les petits cabinets vont être mis en difficulté face aux exigences de procédure et en cas de non-conformité, la sanction peut aller jusqu’à la fermeture de l’établissement. De notre côté, nous pensons que professionnaliser le métier de conseiller en gestion de patrimoine est une excellente chose. De nombreux cabinets ont également tendance, sous couvert de gestion de patrimoine, à faire de la défiscalisation. Le client doit donc rester vigilant même si la digitalisation permet une meilleure transparence.

Selon vous, la France demeure-t-elle attractive pour les entrepreneurs ?

La France est toujours intéressante bien sûr, pour deux choses en particulier. D’abord, Il n’y a pas de culture d’entreprise en France comme elle existe aux États-Unis par exemple mais cela a tendance à changer fortement avec l’arrivée des nouvelles générations. Ensuite, d’un point de vue financier, il existe de très bons investissements à réaliser. Évidemment, moins de pression fiscale serait bienvenue, reste à savoir quels sont les projets du gouvernement sur ce point. Il faudrait encourager davantage les réinvestissements pour motiver les dirigeants français à rester et consommer en France. Par ailleurs, nous sommes persuadés que la reprise mondiale viendra de l’Europe et de la France. 

Propos recueillis par Yacine Kadri

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