Le directeur finances, stratégie et juridique d'Axa France revient sur le nouveau duo gagnant de l'entreprise : directeur financier-directeur juridique.
Amaury de Warenghien (Axa France) : «DAF et DJ doivent partager un langage commun»
Décideurs. La consultation juridique est-elle devenue indispensable à toute opération menée par la direction financière ?
Amaury de Warenghien. Il serait excessif de dire cela. En revanche, il est évident que la direction financière (DF), comme toutes les autres directions d’une entreprise, a besoin de la direction juridique, mais pas pour toutes les décisions quotidiennes. Lors d’une opération, la DF sollicite l’accompagnement des juristes à des moments clés, afin qu’ils éclairent le contexte et qu’ils évaluent les risques et les opportunités. Aujourd’hui, la direction juridique devient une force de proposition et un business partner en anticipant sur les besoins des clients internes. Elle doit s’informer des projets en cours et ne pas se cantonner au rôle de pure fonction support.
Décideurs. Faut-il une ou plusieurs équipes de juristes dans l’entreprise?
A. de W. L’équipe juridique irrigue toute l'entreprise ; les juristes doivent être au cœur des décisions de manière à ce qu’on n’ait pas besoin d’aller les chercher. Au quotidien, les juristes doivent être parfaitement intégrés dans l’entreprise sans pour autant perdre leur identité propre. Chez Axa France, il y a une direction juridique et pas deux. Elle vient en appui de l’ensemble des équipes. Autrement dit, un juriste peut être installé physiquement au milieu d’équipes pluri-disciplinaires tout en étant rattaché au pôle juridique. Le travail en synergie, c’est essentiel au succès des opérations.
Décideurs. Quelles sont les règles d’or à respecter pour favoriser une relation DF-DJ réussie ?
A. de W. Tout d’abord, il est primordial de voir le juriste comme un éclaireur et un apporteur de solutions. Ce n’est plus celui qu’on vient voir en fin de course, lorsque l’opération est quasiment clôturée. Aujourd’hui, l’équipe juridique intervient dès le début d’un projet ou d’une négociation, de sorte que les choix finaux soient construits avec elle. La DF et les autres clients internes doivent échanger avec les juristes sur l’expression de leurs besoins, de sorte que les juristes, ayant participé à la définition du problème à résoudre ou de l’action à mener, puissent apporter des solutions adaptées et s’assurer, après mise en œuvre, que ces solutions fonctionnent de façon effective. Enfin, pour favoriser les synergies et la coopération, les équipes doivent disposer d’un langage commun qui leur permet d’évoluer sur un même « terrain de jeu » ; chacun doit intervenir avec des formulations intelligibles, pour que tous puissent comprendre les enjeux dont il est question.
Propos recueillis par Camille Drieu
Amaury de Warenghien. Il serait excessif de dire cela. En revanche, il est évident que la direction financière (DF), comme toutes les autres directions d’une entreprise, a besoin de la direction juridique, mais pas pour toutes les décisions quotidiennes. Lors d’une opération, la DF sollicite l’accompagnement des juristes à des moments clés, afin qu’ils éclairent le contexte et qu’ils évaluent les risques et les opportunités. Aujourd’hui, la direction juridique devient une force de proposition et un business partner en anticipant sur les besoins des clients internes. Elle doit s’informer des projets en cours et ne pas se cantonner au rôle de pure fonction support.
Décideurs. Faut-il une ou plusieurs équipes de juristes dans l’entreprise?
A. de W. L’équipe juridique irrigue toute l'entreprise ; les juristes doivent être au cœur des décisions de manière à ce qu’on n’ait pas besoin d’aller les chercher. Au quotidien, les juristes doivent être parfaitement intégrés dans l’entreprise sans pour autant perdre leur identité propre. Chez Axa France, il y a une direction juridique et pas deux. Elle vient en appui de l’ensemble des équipes. Autrement dit, un juriste peut être installé physiquement au milieu d’équipes pluri-disciplinaires tout en étant rattaché au pôle juridique. Le travail en synergie, c’est essentiel au succès des opérations.
Décideurs. Quelles sont les règles d’or à respecter pour favoriser une relation DF-DJ réussie ?
A. de W. Tout d’abord, il est primordial de voir le juriste comme un éclaireur et un apporteur de solutions. Ce n’est plus celui qu’on vient voir en fin de course, lorsque l’opération est quasiment clôturée. Aujourd’hui, l’équipe juridique intervient dès le début d’un projet ou d’une négociation, de sorte que les choix finaux soient construits avec elle. La DF et les autres clients internes doivent échanger avec les juristes sur l’expression de leurs besoins, de sorte que les juristes, ayant participé à la définition du problème à résoudre ou de l’action à mener, puissent apporter des solutions adaptées et s’assurer, après mise en œuvre, que ces solutions fonctionnent de façon effective. Enfin, pour favoriser les synergies et la coopération, les équipes doivent disposer d’un langage commun qui leur permet d’évoluer sur un même « terrain de jeu » ; chacun doit intervenir avec des formulations intelligibles, pour que tous puissent comprendre les enjeux dont il est question.
Propos recueillis par Camille Drieu
