Animé par l’envie de mieux comprendre le monde de l’entreprise et ses enjeux financiers, Martin de la Chesnais rejoint les métiers du M&A dans le secteur des ESN. Une opportunité rendue possible par son réseau et la rencontre du fondateur d’Alten, Simon Azoulay. Il rejoint ensuite Astek dirigée par Julien Gavaldon en tant que directeur M&A. Focus sur ses missions au sein de cette nouvelle entreprise.
Martin de la Chesnais (Astek), dealmaker dans l’âme
Avec 7 500 ingénieurs dédiés à l’innovation et au digital dans le monde, le groupe Astek est leader du marché. Le directeur M&A a pour mission d’encadrer et de superviser les opérations de croissance externe en France mais aussi à l’international. Depuis 2019 et une première levée de fonds de 95 millions d’euros auprès de Tikehau puis une deuxième en 2021 auprès de H.I.G., le groupe a réalisé dix opérations de croissance externe en France et à l’international : en Suède, aux Pays Bas, au Canada ou encore au Vietnam et double de taille entre 2019 et fin 2022. "Je fais partie du comité exécutif du groupe. Je participe donc aux décisions stratégiques."
L’événement de sa carrière
Mais l’opportunité pour Martin de la Chesnais est le moment où il prend ses fonctions au sein d’Astek : "Participer aux instances décisionnaires d’un groupe en fort développement, cela transforme complètement la vision que l’on se fait d’une entreprise", assure-t-il avant de poursuivre : "On dispose du statut de décideur." Quant aux deals qui ont marqué cet homme passionné par son métier, ne citons que le rachat des activités d’ingénierie de Geci par Alten : "C’était un deal assez complexe. Il s’agissait du rachat d’une filiale alors que la société mère cotée en Bourse était, elle-même, en grande difficulté. 650 postes ont pu être préservés, sans oublier la réalisation, finalement, d’un chiffre d’affaires de 48 millions d’euros."
"Mon métier repose aussi sur le relationnel"
Un message pour ceux qui souhaitent suivre cette voie
Pour ce spécialiste, le M&A n’est pas qu’une affaire de chiffres et de modèle financier. "Mon métier repose aussi sur le relationnel, aller à la rencontre de personnes très différentes alors qu’on a un projet d’acquisition. Finalement il faut instaurer un climat de confiance pour les convaincre de rejoindre le groupe Astek et participer à notre aventure. Il y a certes le côté financier mais aussi le côté humain." Au diable les réunions à n’en plus finir où les équipes ne s’en tiendraient qu’aux tableaux Excel. Selon lui, le métier requiert, sur le plan humain, de réelles capacités d’échange. "Pour ceux qui veulent se lancer dans le M&A, intéressez-vous aux parcours de chacun et instaurez une relation basée sur la confiance avec vos clients", souligne Martin. Expertise, confiance, relationnel, le message est clair.
Un équilibre nécessaire entre vie professionnelle et privée
Quand on l’interroge sur ses passions, le père de famille précise : "Je n’ai pas de passions en tant que telles. Je consacre du temps à ma famille, j’ai trois enfants. J’aime courir également, c’est l’une de mes occupations favorites. J’ai même participé au marathon de Paris", ajoute-t-il avec un soupçon de fierté mais sans aucune trace d’orgueil. "Mon équilibre je le trouve en me réservant des temps où je me déconnecte complètement du travail. Mais une fois à mon poste, je me donne à fond."
Parcours
- 2007 : commence par une école d’ingénieurs à Centrale-Supélec
- 2007-2013 : devient auditeur spécialiste en transaction services et audit chez Mazars
- 2013-2019 : poursuit en tant que manager chez Alten
- depuis 2019 : intègre Astek comme directeur M&A
Laura Guetta