Valeur du CAC 40 spécialisée dans les services à l’environnement, la multinationale française Veolia conclut sur vingt ans et pour deux milliards d’euros un des contrats les plus importants de son histoire. Le projet prévoit la construction et l’exploitation d’un site de stockage de déchets non recyclables.

Le géant français, présent depuis plus de 30 ans à Hong Kong, poursuit son ancrage. Dans un nouvel accord, le gouvernement a accordé le contrat d’extension de l’usine de valorisation des ressources West News Territories (WENT) à une co-entreprise réunissant Veolia (à hauteur de 80%) et China State Construction (pour 20%). Cette infrastructure déjà gérée par Veolia précédemment, pourra traiter jusqu’à 90 millions de tonnes de déchets sur les deux prochaines décennies.

Un enjeu de transition

Le principal bénéfice de ce complexe, baptisé WENTX, concerne la captation de méthane. Selon Veolia, le site sera équipé d’une technologie de pointe garantissant un taux de captage de 90% des émissions de méthane libérées par les déchets stockés. In fine, c'est la diffusion de près de 10 millions de tonnes de COqui pourra être évitée avec ce processus sur toute la durée de vie du projet.

Ce nouveau site se veut aussi un modèle d’économie circulaire. La totalité de ses besoins électriques seront assurés par le biogaz généré grâce au méthane capturé. Le surplus sera redirigé vers le réseau local sous forme d’électricité ou de gaz de ville. Enfin, les roches extraites sur le site seront utilisées pour l’aménagement du territoire et permettront à Hong Kong de retrouver sa souveraineté en la matière.

Un projet doublement gagnant pour le gouvernement du territoire qui cherche à atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, et pour Veolia qui souhaite s’imposer comme un acteur mondial majeur de la transition énergétique.

Tom Laufenburger

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