Seuls deux sportifs en activité mais en fin de carrière ont une fortune supérieure à un milliard de dollars. Leur compte en banque est principalement alimenté par les contrats de sponsoring.

Tiger Woods, l’homme sandwich

Dans la palpitante saga des milliardaires, l’année 2009 est un cru spécial. Pour la première fois, un sportif en activité voit sa fortune personnelle dépasser la barre du milliard de dollars. L’heureux élu est le golfeur Tiger Woods alors âgé de 34 ans. Bien que dominant son sport de la tête et des épaules depuis son entrée dans le monde professionnel en 1996, les gains glanés en compétition ne constituent alors qu’une partie de la richesse du Californien. Si ce fils d’officier de l’armée américaine est un compétiteur redoutable, c’est surtout un véritable homme-sandwich. Son profil de gendre idéal, son métissage et son sourire ultra-bright attirent les annonceurs qui mettent le prix fort. À son apogée, Tiger Woods représente, liste non exhaustive, des multinationales comme FedEx, AT&T, Pepsi, General Motors, Tag Heuer ou encore Nike. En 2009, le sportif est en proie à une situation personnelle difficile : ses infidélités sont révélées au grand jour, son épouse Elin Nordegren le quitte, ses performances sur les greens s’en ressentent. Dans un pays puritain comme les États-Unis, certains sponsors commencent à prendre le large. Mais Tiger Woods, en révélant ses failles en public, n’en apparaît que plus humain. Même s’il décline sportivement, les contrats sont toujours au rendez-vous. Le dernier classement Forbes révèle d’ailleurs qu’en 2023 Tiger Woods fait toujours partie du cercle des milliardaires. Réputé pour être âpre au gain, il a pourtant récemment refusé un chèque de 700 millions de dollars pour rejoindre la ligue LIV Golf gérée par le fonds souverain saoudien.

Tiger Woods a récemment refusé un chèque de 700 millions de dollars pour rejoindre la ligue LIV Golf gérée par le fonds souverain saoudien

LeBron James, l’art de remplir son panier

Michael Jordan est devenu milliardaire en 2014, soit onze années après sa retraite. Le joueur des Lakers de Los Angeles LeBron James est parvenu à dépasser le milliard de revenus cette année, alors qu’il foule encore les parquets de NBA. Une véritable consécration pour cet homme parti de rien, élevé à Akron dans l’Ohio par une mère seule qui a eu son fils à 16 ans. Sa fortune, LeBron James la doit à ses talents de basketteur. À Los Angeles où il évolue depuis 2018 mais aussi chez les Heats de Miami ou chez les Cavaliers de Cleveland, le sportif de 38 ans a peu à peu explosé les records de son sport. Mais, à l’instar de Tiger Woods, c’est avant tout grâce à ses partenariats publicitaires qu’il doit sa prospérité. Cette incarnation de l’american dream marié avec sa petite amie des années lycée attire les annonceurs comme peu de sportifs. Il prête son image à Nike, Sprite, Kellogg’s, Cadbury ou encore la filiale eau minérale de Coca-Cola. C’est également un homme d’affaires qui investit dans le sport puisqu’il est copropriétaire de la société Fenway Sports Group qui possède l’équipe de Baseball des Red Sox de Boston, de hockey sur glace des Pittsburgh Penguins mais aussi des actions dans le club de football anglais de Liverpool. La retraite sportive approche peu à peu pour le sportif qui s’est déjà fixé un nouvel objectif, celui de posséder sa propre franchise de NBA, si possible à Las Vegas. Une ville à forte croissance démographique qui attire les entrepreneurs du sport. Récemment, la ville du péché a accueilli les Knights, franchise de NHL tandis que les Oakland Raiders en NFL se sont délocalisés dans le Nevada.

LJ

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