Les milliardaires se portent bien. Voici le principal constat de la première édition de notre classement Grandes fortunes.

En seulement un an, ils ont vu leurs richesses progresser de 15 % pour atteindre un total de 1 928 milliards d’euros. Pour mieux comprendre l’ampleur de ce chiffre, il convient de le mettre en perspective. Si les 100 personnes de notre classement avaient l’idée de former un pays, il arriverait à la neuvième place des nations les plus riches, coincés entre l’Inde (2 264 milliards de dollars) et l’Italie (1 859 milliards).

Vive la France !

L’Hexagone profite pleinement de cette tendance. Les milliardaires français sont trois fois plus nombreux qu’il y a dix ans et enregistrent les plus fortes hausses de notre classement. En un an, Bernard Arnault (premier du classement France) a vu sa fortune s’envoler de 33 milliards d’euros, soit une augmentation de près de 80 %. Du jamais vu ! Au total, la richesse des cinquante plus grandes fortunes française a progressé de près de 20 %. En comparaison, le produit intérieur brut français n’augmentait que de 3 % en additionnant croissance et inflation.

67 ans :L’âge moyen des milliardaires de nos classements

8 % : La part des femmes

Pour comprendre un tel écart, il faut analyser la typologie des milliardaires. Contrairement à une idée très répandue, les grandes fortunes ne sont pas majoritairement issues d’héritage. Dans notre classement, la part d’héritier ne représente ainsi que 19 %. En réalité, elles se constituent grâce à la réussite entrepreneuriale. 79 % des personnes classées le sont ainsi grâce à la valeur de leur participation dans leur société. Or ces entreprises qu’ils dirigent sont des grands groupes internationaux qui profitent de la croissance mondiale.

Ce n’est donc pas un hasard si les plus fortes progressions ont été enregistrée dans le domaine du luxe. Rien qu’en Chine, les ventes s’y sont envolées de 24 % par an. Une tendance qui a bien sûr attisé l’appétit des investisseurs en Bourse. Bernard Arnault ne s’en plaindra pas. Mais attention, la roue peut vite tourner. Durement touchés par le ralentissement du secteur télécom, Patrick Drahi et Xavier Niel ont vu leur fortune fondre de respectivement 7,5 milliards et 1 milliard d’euros.

Dossier réalisé par Yacine Kadri et Vincent Paes

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