Les débits frauduleux ont plus que doublé en six ans d’après l’étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. En cause, la multiplication des achats en ligne. Le manque de prise en charge des banques est également pointé du doigt.

En 2016, 1,2 million de ménages déclaraient avoir été victimes d’au moins une fraude bancaire, contre 500 000 en 2010. Les « escroqueries supérieures à 1 000 euros » représentent 13 %, annonce l’Observatoire dans son étude « Cadre de vie et sécurité ». Pour 64 % des foyers, le préjudice est inférieur à 300 euros.

C’est au moment de consulter leur relevé bancaire que 70 % des ménages, soit un peu plus de 834 000 foyers, prennent conscience de la fraude. Deux tiers des victimes (66 %) ignorent le mode opératoire. Pour autant, 58 % d’entre elles déclarent que le débit frauduleux correspond à un achat en ligne. Ces actes sont également réalisés pour 10 % dans des commerces traditionnels et 7 % à la suite d’un retrait aux distributeurs automatiques. Depuis 2014, la part des fraudes exécutées d’un pays étranger est en hausse de 8 %. Le montant total de ce préjudice, tout mode de paiement confondus, s’élève à 800 millions d’euros. Par ailleurs, l’Observatoire dénonce le manque de prise en charge des banques : en 2014, 29 % des personnes concernées étaient prévenues par leur banque, en 2016, ce nombre a chuté à 22 %.

Morgane Al Mardini

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