Mercredi 11 avril, la Banque de France est revenue sur ses précédentes estimations de croissance pour le premier trimestre. Les prévisions, plus pessimistes que prévu, sont confirmées par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour autant la croissance devrait faire son retour dès le second trimestre.

Après une année 2017 encourageante, la croissance de l’économie française marque le pas. Elle ne devrait être que de 0,3 % au cours du premier trimestre de cette année, soit 0,1 % de moins que les estimations faites début mars. Les prévisions ont été corrigées suite à la baisse de la production industrielle de 1,1 %, au mois de mars. Comme l’explique Mathieu Plane, économiste à l’OFCE : « les mesures fiscales ont créé un choc sur les revenus des ménages », provoquant une baisse de leur pouvoir d’achat de 0,2 % au premier trimestre.  En conséquence, la consommation des ménages a reculé de 1,9 %.  Dans un premier temps, le transfert des cotisations maladie et chômage, avec une hausse de la CSG en une fois en janvier, obligera les Français à puiser dans leur épargne pour consommer. Rappelons que les baisses de cotisations auront lieu en deux temps, en janvier, puis à l’automne.

Pour autant, l’optimisme est toujours de mise pour 2018 car le mauvais résultat du premier trimestre n’est pas représentatif de la dynamique économique du pays. D’ici à la fin de l’année, 200 000 emplois devraient être créés. Cette reprise économique permettrait une hausse du pouvoir d’achat des Français de 1,5 % au quatrième trimestre. Pour l’heure, il faut attendre que l’impact des mesures fiscales s’estompe. La situation devrait se débloquer à partir du deuxième trimestre. L’OFCE table sur une croissance de 2 % sur l’année 2018 et de 2,1 % l’année suivante. Le gouvernement, plus prudent, prévoit une hausse du PIB de 1,9 % en 2019.  

Morgane Al Mardini 

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