C’est le taux de rendement moyen d’un contrat assurance-vie pour un épargnant en 2016, selon le cabinet en stratégie Facts & Figures.

En deux ans, il a chuté de 0,55 points, sans compter les prélèvements sociaux et l’inflation. Une baisse de rendement encouragée par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) qui a peur pour l’équilibre financier des compagnies d’assurance. En effet, si les taux des contrats en euros sont encore proches des 2 %, ils sont composés à 82,43 % d’obligations publiques avec des taux actuellement nuls (voire négatifs) qui continuent de baisser. Ce décalage, qui pourrait s’amplifier, oblige donc les assureurs à piocher dans leurs provisions pour participation aux bénéfices pour fournir le taux de rendement escompté aux épargnants. Une situation délicate selon le HCSF. L’autre point sombre concerne la remontée des taux. Si cela se produisait, la santé financière des assureurs serait encore plus menacée. Les compagnies pourraient ne pas suivre le rythme et s’aligner avec les nouveaux taux. Les épargnants, qui peuvent pour la plupart prélever de l’argent de leur compte assurance-vie, seraient tentés de retirer la totalité de leur épargne pour la placer sur des comptes plus rémunérateurs. À grande échelle, ce phénomène serait une catastrophe pour les assureurs. Pour l’éviter, le ministre des Finances, Michel Sapin, a décidé d’autoriser les compagnies à suspendre le droit de retrait des épargnants si nécessaire. Une mesure qui met un terme à l’un des atouts majeurs de l’assurance-vie : son aspect liquide. Moins attractif, il semble clair que ce type de contrat devient désormais menacé.

 

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