C’est la part des entreprises européennes qui considèrent que faire du business en Chine est de plus en plus difficile. Une étude menée par le cabinet Roland Berger avec la Chambre de commerce européenne.

En 2015, seuls 51 % des groupes européens interrogés étaient de cet avis. D’autre part, 70 % pensent qu’ils sont moins bien accueillis qu’il y a dix ans, révélant un mal de vivre généralisé. Selon l’étude, deux raisons l’expliquent. La première est le ralentissement économique de la deuxième puissance mondiale, ce qui a entraîné  une chute de la demande interne. À cela s'ajoute une hausse des salaires et des prix de l’immobilier. Cette baisse de régime a ainsi réduit la compétitivité du pays et donc les bénéfices des groupes. Deuxième difficulté rencontrée, le protectionnisme de l’État chinois se renforce, ce qui favorise encore plus les entreprises locales. De quoi diminuer les perspectives de croissance des groupes sur place qui se disent, dans 57 % des cas, défavorisés par l’environnement législatif chinois. Les secteurs les plus touchés sont la mécanique, l'industrie pharmaceutique et les médias. Conséquence, la part des groupes européens qui souhaitent accélérer leurs investissements sur place a fortement baissé. Elle est de seulement 47 %, contre 56 % en 2015. À noter qu’elle avait atteint les 86 % il y a trois ans. Cette situation illustre le décalage entre l’empire du Milieu et l’Union européenne. Tandis que les groupes chinois n’ont aucun mal à intégrer le monde des affaires sur le Vieux Continent, la réciprocité n’est pas vérifiée. Mais tout espoir n’est pas perdu. En cours de négociation, le traité sur les investissements entre Pékin et Bruxelles pourrait modifier les conditions actuelles.

 

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