La fusion entre les banques d'affaires Invest Securities et L'lione va donner naissance à un acteur multimétier sur le smid-cap. Marc-Antoine Guillen, le président de ce nouvel ensemble renommé Invest Corporate Finance, nous en dit plus sur ce rapprochement et son actualité.

Décideurs. Le rapprochement avec L’lione vous permet de prendre une nouvelle dimension. Comment cela se traduit-il en matière d’effectifs et d’opportunités de croissance ?

Marc-Antoine Guillen. Nous avions l’obligation de grandir pour continuer à servir nos clients et suivre leur propre rythme de développement. Avec cette opération, ils voient que nous sommes capables de prendre des risques, ce qu’ils apprécient. Aujourd’hui, notre groupe comporte une centaine de collaborateurs, et sur la partie transactionnelle, nous avons quarante-sept mandats en cours. Vingt-six personnes peuvent intervenir en tant que conseil, dont une dizaine d’associés. Notre taux de transformation des mandats en deal, très élevé (autour de 75 %), nous a conduits à closer quarante-deux opérations l’an dernier (L’lione inclus). L’objectif est assurément de faire mieux en 2016. Hormis la dette bancaire, nous sommes en mesure de réaliser tout type de transaction smid-cap désormais, bien que notre préférence aille au M&A (65 %) plutôt qu’à la Bourse (35 %). 

 

Décideurs. Quel dossier vous occupe le plus actuellement ?

M-. A. G.  Nous avons plus de 50 mandats en cours, 60 % en M&A et 40 % en levées de fonds ou opérations de marché. Toute l’équipe est bien occupée !

 

Décideurs. Revenons sur l’alliance avec L’lione. Pourquoi avoir choisi cette boutique ?

M-. A. G. L’lione a une très bonne réputation depuis plus de vingt ans et nous nous entendons très bien avec les équipes. Pour ma part, j’ai été associé aux côtés de Marc O’Neill (L’lione) durant huit ans, ce qui a créé des liens forts entre nous deux. L’argent et l’ego, deux sujets sensibles lorsque l’on se marie, n’ont jamais posé de problèmes.

 

Décideurs. Et la structure de l’opération ?

M-. A. G. Très simple. Invest CF a ouvert son capital à L’lione & Associés pour développer une entité commune.

 

Décideurs. Quelles synergies avez-vous identifié entre vos deux maisons ?

M-. A. G. L’lione,  en tant que pure player M&A, était souvent mandaté à la vente alors qu’Invest l’est plutôt à l’achat. Concernant les fonds avec lesquels nous travaillons, il y a très peu de chevauchement. Notre scope d’intervention va donc s’élargir et bien sûr, notre capacité à monter en  taille de deals aussi. Par ailleurs, nos prestations en gestion privée sous mandat apportent également des affaires à notre métier de conseil et réciproquement. En revanche, il n’y aura pas d’économies de structure, au contraire, de nouvelles arrivées devraient bientôt être annoncées.       

 

Décideurs. Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter à l’avenir ?

M-. A. G. Il faut surtout souhaiter à notre pays qu’il fasse les bons choix en matière de fiscalité et de coût du travail. Tout doit être fait pour que les entreprises se créent et réinvestissent dans notre pays. Par exemple, en période de Brexit, laisser les Bourses londonienne et allemande fusionner est une aberration. Pour rappel, la Commission européenne avait empêché notre place, Euronext, de se rapprocher de Deutsche Börse...

 

 

Firmin Sylla / Aurélien Florin

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