La réunion des places de Londres (LSE, Milan inclus) et Francfort donnerait naissance à l’une des plus grandes entreprises de marché au monde.

Le projet de rapprochement entre la Deutsche Börse et le London Stock Exchange (LSE), respectivement valorisées 15,2 milliards d'euros et 11,7 milliards d'euros, est titanesque. Il s’agirait de créer l’une des plus grandes entreprises de marché au monde, sans nul doute le leader européen, loin devant Euronext : les places de Londres, Francfort et Milan (récemment acquise par LSE) se rangeraient ainsi sous la même bannière.

Selon Xavier Rolet, président du LSE depuis 2009, le marché, en pleine consolidation, devrait à l’avenir se limiter à quatre acteurs régionaux : un européen, un asiatique et deux nord-américains. En ce sens, il voit d’un très bon œil les négociations menées avec Deutsche Börse. À l’issue de la transaction, les actionnaires du LSE détiendraient 45,6 % de la nouvelle entité contre 54,4 % pour ceux de la place de Francfort. Décrite comme une fusion « entre égaux » et bien accueillie par le marché, l’opération devra encore passer les entre les griffes des autorités de concurrence, ce qui ne sera pas une mince affaire au regard de l’ampleur du rapprochement. Elle devrait donc s’accompagner de cessions, probablement dans les métiers de la compensation et des dérivés. Pour le britannique et l’allemand, l’objectif sera d’atteindre une taille critique pour investir massivement dans la technologie, dopée par l’arrivée des fintech, et bien sûr, d’augmenter leurs revenus grâce à un volume d’échanges démultiplié. Prudence néanmoins : ICE, propriétaire du Nyse, serait également intéressé par LSE !           

 

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FS

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