À la veille des primaires du parti, Décideurs fait le point sur la situation financière de l'UMP.
Depuis les élections présidentielles de 2012, la situation financière de l’UMP demeure préoccupante. Décideurs a interrogé des grands noms du restructuring : s’ils ont préféré rester discrets, leurs solutions sont à la fois simples et radicales.

- Épisode 1 : Une mauvaise gestion
- Épisode 2 : Les sept mesures à prendre
- Épisode 3 : Une réogarnisation obligatoire
- Épisode 4 : Une question à... Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP

Épisode 4 : Une question à... Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP

Décideurs. Depuis votre arrivée, quelles mesures avez-vous prises ?
Luc Chatel.
Cette « opération survie » de 150 jours, je l’ai abordée en réalité en homme d’entreprise, j’allais dire en manager de crise. Comment prétendre diriger notre pays si l’on est incapable de gérer notre propre parti ? Voilà la question qui était posée. Dans la vie des partis politiques français marquée encore par tant d’opacité, pour la première fois une grande formation a fait la transparence totale sur ses finances sur la base d’un audit indépendant. Nous avons aussitôt engagé un plan d’économies sans précédent, avec une baisse de 20 % de nos dépenses de fonctionnement, en installant une logique d’entreprise à tous les étages (logique d’achats et de pilotage, de ressources humaines et de management). Logique d’exemplarité également : seuls 20 % de nos parlementaires payaient leurs cotisations, 150 jours plus tard ils sont plus de 80 %. Dans des phases de transition et de redressement, il y a des symboles qui comptent, c’en est un.

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