Google en tête, les grands groupes de la Silicon Valley font de moins en moins appel aux banquiers dans l’évaluation des deals.
Mauvaise nouvelle pour les banquiers d’affaires. Avec Google, Facebook, Oracle ou encore Apple, les entreprises de la Silicon Valley sont de plus en plus nombreuses à se passer des conseils des banques d’investissement pour leurs opérations de fusions-acquisitions, montre David Gelles dans un article du New-York Times. Selon une étude de Dealogic aux États-Unis portant sur les deals de plus de cent millions de dollars réalisés dans le secteur technologique, 69 % des entreprises ont agi sans leurs banquiers, contre 27 % en 2004. En 2013, l’acquisition de l’application Waze par Google pour 1,15 milliard de dollars s’est faite sans banque d’affaires, de même que le rachat de Beats Electronics par Apple cette année.

Mais sans l’étude des revenus, des cash flows et des ventes menée par les banques, comment les acquéreurs évaluent-ils leurs cibles ? La réponse de Larry Page est simple : il privilégie l’approche par le produit plutôt que par une analyse financière. C’est ce que le gourou de l’Internet appelle le « tooth brush test ». Comme d’une brosse à dents, les consommateurs doivent avoir besoin du produit commercialisé par la firme au moins deux fois par jour. Nest, la dernière société acquise par le géant de Mountain View, a passé le test avec succès. Quid des banquiers ? « Leurs conseils arrivent au second plan seulement » explique Donald Harrison, vice-président de Google. Heureusement pour eux, cette tendance ne devrait concerner que les deals incluant des start-up. Pour des sociétés plus matures, leurs qualités d’évaluation financière et de négociation est toujours appréciée.

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