Apparition de nouveaux entrants sur un marché historiquement hermétique, contre-offensive des acteurs traditionnels... le marché français est en pleine frénésie.
Fin 2011, le marché français des cartes et moyens de paiement représentait dix-huit milliards de transactions, soit, en valeur, 28 460 milliards d’euros selon la FBF. Sur ce marché juteux, les cartes bancaires tirent leur épingle du jeu, avec 45,1 % des paiements, loin devant leurs concurrents, notamment les chèques (17 %). Dans un tel contexte, les banques dominent le marché, mais elles devront faire face dans les prochaines années à l’émergence de nouveaux acteurs. Les opérateurs télécoms, en premier lieu, bien décidés à faire du smartphone l’outil privilégié du paiement de demain. Les géants du Web ensuite, Google ou Microsoft en chefs de file. Le nombre de portefeuilles électroniques actifs dans l’Hexagone a ainsi augmenté de 80 % entre 2005 et 2011, et le montant des paiements de 135 %. Selon l’institut Xerfi, cette modification du paysage concurrentiel est donc liée au changement des habitudes de consommation, aux évolutions réglementaires récentes (Sepa, DSP, création du statut d’établissement de paiement) ainsi qu’au développement de nouvelles technologies.

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