Guerre en Ukraine : le sixième paquet de mesures définitivement validé par l'UE
Lundi, on pensait l’affaire réglée. À l’issue d’un sommet européen organisé en début de semaine à Bruxelles, les 27 avaient annoncé s’être entendus sur un embargo progressif sur le pétrole russe, avec exemptions. Avant un rebondissement mercredi 1er juin : la Hongrie a décidé de bloquer l’adoption de l’embargo et, plus généralement, de la sixième vague de mesures contre Moscou. Sans l’approbation de la Hongrie, impossible d’aller plus loin – tous les États membres doivent valider les mesures pour qu’elles puissent être adoptées.
Budapest a fait volte-face pour obtenir le retrait du patriarche Kirill, le chef de l’Église orthodoxe russe, de la liste noire de l’Union européenne. Si Bruxelles souhaitait l’y inscrire, c’est parce que le patriarche est perçu comme "un allié de longue date" de Vladimir Poutine, et "l’un des principaux soutiens de l’agression militaire russe contre l’Ukraine". Les autres États membres ont cédé hier, jeudi 2 juin, afin de sauver le reste du paquet, dont l’embargo sur le pétrole. Au total, 90 % des importations européennes seront stoppées d’ici à la fin de l’année. Ursula von der Leyen et Charles Michel, le président du Conseil européen, ont assuré que “l’Union européenne reprendra rapidement les discussions sur les 10 % restants”.
Les autres mesures du sixième paquet, désormais définitivement adopté, n’ont pas été remaniées. La Russie, de son côté, estime que "les consommateurs européens seront les premiers à souffrir de cette décision", car les prix du pétrole et ceux des produits pétroliers augmenteront dès l’embargo mis en place, a dit le vice-Premier ministre russe, chargé de l’Énergie, Alexander Novak jeudi dans une interview retransmise sur les chaînes russes.
Olivia Fuentes