L’accord du groupe de luxe avec le parquet de Paris a été validé. LVMH ne pourra pas être poursuivi dans le cadre de l’enquête sur un système d'espionnage qui impliquerait Bernard Squarcini, ancien directeur du renseignement intérieur.

Le tribunal judiciaire de Paris a validé, le 17 décembre, une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) conclue entre LVMH et le parquet de Paris. La multinationale était embarquée dans une enquête sur un système d’espionnage qui impliquerait Bernard Squarcini, ancien directeur du renseignement intérieur reconverti en consultant privé. Elle a accepté de payer 10 millions d’euros afin d’échapper à des poursuites pour trafic d’influence.

Le ministère public reprochait notamment à Bernard Squarcini d’avoir obtenu des informations, à la demande de Pierre Godé, alors numéro 2 de LVMH, “sur les actions projetées par Fakir”, journal et association de François Ruffin, “informations à partir desquelles étaient organisées des surveillances des membres de cette association”. Des données personnelles et une captation partielle d’une copie du film satirique sur LVMH “Merci Patron”, réalisé par François Ruffin, auraient été collectées.

La juge a retenu le “degré de coopération” du groupe avec l’autorité judiciaire : Bernard Arnault a été entendu dans le cadre de l’enquête, la société a été représentée à l’audience, et a assumé les “dysfonctionnements constatés”. Autre élément qui a joué en faveur du groupe : la réorganisation de la direction éthique et conformité, opérée en 2015.

Olivia Fuentes

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