Les juristes d’entreprise déclarent être satisfaits par leur travail
Depuis la modification de l’article 1833 du Code civil par la loi Pacte, toute société se doit désormais de prendre "en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité" dans son intérêt social. La question de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est donc devenue centrale, tant pour les employeurs que pour leurs employés. Se penchant sur la situation des juristes d’entreprise, le baromètre national sur leur satisfaction au travail rend compte d’un bilan plutôt positif. Les professionnels sondés sont en effet 78 % à s’estimer "extrêmement satisfaits" à "satisfaits" de leur activité. Dans 90 % des cas, les juristes affirment être suffisamment autonomes et travailler sur des dossiers intéressants, variés et stimulants. À propos des conséquences de la crise sanitaire sur leurs conditions de travail, ils considèrent majoritairement que le digital a un impact bénéfique sur celles-ci et que le ratio télétravail-présentiel pratiqué dans leur entreprise est bon.
La satisfaction des juristes d’entreprise n’est cependant pas totale et leur bien-être au travail semble parfois compromis : plus de 80 % d’entre eux supportent une charge mentale, une charge de travail et un stress importants et un quart se déclarent en situation de burn-out. Quant à ce qui pourrait leur apporter plus de satisfaction, ils évoquent tout d’abord l’augmentation de leur rémunération, plus de perspectives d’évolution et enfin une plus grande reconnaissance, bien qu’ils ne soient pas tous logés à la même enseigne, le baromètre faisant écho d’une disparité en fonction des années d'expérience et de la fonction occupée. Les sondés ayant onze à quinze ans d’expérience professionnelle présentent presque systématiquement des résultats plus bas pour ce qui est des critères de satisfaction. Leurs réponses s’améliorent ensuite proportionnellement à la durée de leur expérience, les juristes les plus expérimentés (vingt à trente ans d’exercice) étant ceux dont le contentement est le plus grand. De façon similaire, les responsables et directeurs juridiques sont dans l’ensemble plus satisfaits de leur activité que ceux plus bas dans la hiérarchie. La marge de progression de la satisfaction des juristes d’entreprise est donc encore large, de quoi faire réfléchir les dirigeants à leurs conditions de travail.