Avocat spécialiste du droit public des affaires, tant en conseil qu’en contentieux, Nicolas Ferré rejoint Claisse & Associés. Pour Décideurs Juridiques, il revient sur les raisons de son évolution.

Décideurs Juridiques. Après plus de dix ans chez UGGC Avocats, vous rejoignez Claisse & Associés. Pourquoi maintenant ?

Nicolas Ferré. Il faut du temps pour apprendre le métier d’avocat et maîtriser des savoir-faire. Après dix ans dans un cabinet dans lequel j’ai acquis une certaine maturité, le moment est venu de franchir une nouvelle étape. Il faut dire que je rejoins l’un des avocats auprès duquel j’ai débuté : Jehan Béjot. J’ai été formé à ses côtés, dans son bureau. C’est aujourd’hui une fierté de le retrouver.

Étiez-vous dans les rangs pour l’association chez UGGC Avocats et si oui, pourquoi ce changement ?

Depuis le début de mon exercice professionnel, je me suis fixé pour objectif de devenir associé, pour exercer pleinement le métier d’avocat, c’est-à-dire être à la fois un bon technicien du droit, mais aussi un entrepreneur. Évidemment, en dix années au sein d’un cabinet, on crée de solides liens. C’est au terme d’une réflexion sur le mode d’exercice et sur l’évolution de la profession que j’ai fait ce choix de rejoindre Claisse & Associés, parce que je me retrouve dans la vision de l’avocature et le projet d’entreprise du cabinet.

Quel est le projet d’entreprise de Claisse & Associés auquel vous adhérez ?

Claisse & Associés est conçu comme une entreprise d’intelligences juridiques et non comme une juxtaposition de PME que constituerait chaque associé. Les clients sont ceux du cabinet et les associés gèrent leurs dossiers, ce qui ne les empêche pas de tisser avec eux des liens étroits. Une fois qu’on est parvenu à faire la bascule entre l’exercice en silo et le collectif, de nombreux axes de développement s’ouvrent à nous ! Claisse & Associés est résolument tourné vers ses clients et partage leurs préoccupations.

"Une fois qu’on est parvenu à faire la bascule entre l’exercice en silo et le collectif, de nombreux axes de développement s’ouvrent à nous"

L’organisation du travail y est par ailleurs celle d’une entreprise : depuis longtemps déjà, le travail en mobilité est au cœur des méthodes du cabinet. Pas de présentiel ni de bureau attitré : ce qui compte c’est l’efficacité, la performance individuelle et collective et la disponibilité de chaque instant pour les clients. Enfin, Claisse & Associés est le premier cabinet à inscrire une raison d’être dans ses statuts, ce qui traduit son côté innovant, l’importance du facteur humain qu’il attache à l’humain.

Plus personnellement, quel est votre projet ?

Il consiste à participer à la stratégie du cabinet visant à renforcer ses compétences en matière d’exécution des marchés et des travaux publics. Nous sommes convaincus que c’est un volet important de la reprise après la crise sanitaire, puisque les travaux publics constituent un levier important de relance économique. La maîtrise de ces savoir-faire n’est pas répandue car ils contiennent de nombreuses chausse-trappes, il faut en maîtriser la procédure et s’immerger dans les métiers de nos clients. C’est par ailleurs une matière structurante pour les contrats publics : lors de la rédaction d’un contrat, il est indispensable de se projeter dans son exécution. Le droit public des affaires est une matière qui nécessite un niveau élevé d’expérience. Les enjeux sont tels qu’une implication personnelle de l’associé est indispensable.

Quelle est votre vision du métier ?

Aujourd’hui, un avocat ne doit pas seulement identifier des problèmes, il doit surtout trouver des solutions. Or, pour dispenser un conseil éclairé et efficace, il faut maîtriser et pratiquer le contentieux : c’est ce qui permet de comprendre la réalité des risques juridiques et, par la suite, de trouver des solutions, dans l’intérêt de nos clients. Par exemple, je travaille sur de nombreux contentieux d’exécution, mais aussi sur des référés précontractuels où il faut travailler dans l’urgence, pour un résultat quasi immédiat.  Le contentieux n’est pas seulement une pratique, c’est avant tout un état d’esprit.

Quelques exemples de dossiers sur lesquels vous êtes intervenu ?

Certains ont été rendus publics, comme la délégation de service public de la gestion de l’eau de Nîmes Métropole ou le chantier de la nouvelle route du littoral à La Réunion pour un montant de 1,6 milliard d’euros. J’ai travaillé sur plusieurs projets en outre-mer, un prisme que je partage avec Olivier Magnaval aujourd’hui chez Claisse & Associés.

Propos recueillis par Pascale D'Amore

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