Pendant que certaines start-up lèvent des millions, des sociétés industrielles, en bonne santé, coulent dans le silence faute d'accès au financement.

Je suis Audrey-Laure Bergenthal, j’ai 37 ans, je suis entrepreneure avec une expertise de plus 10 ans dans les technologies de la mode. J’ai créé Euveka en 2011 pour répondre aux nouveaux enjeux de l’industrie textile que je connais bien, et invente le premier mannequin-robot qui évolue selon différentes morphologies réduisant ainsi les invendus. Après des années de recherche et de développement nous avons réussi à mettre sur le marché un produit français à très haute valeur technologique qui a su séduire les plus grands leaders mondiaux de la mode et du sport. Nous avons remporté plus de quinze prix d’innovation en France et à l’international (dont le CES 2018).

Malgré cette belle traction, la satisfaction de nos clients (qui font la queue dans les usines en France et en Italie pour utiliser nos mannequins), un carnet qui commence à se remplir peu à peu avec des marques prestigieuses, la passion et l’énergie de mon équipe experte en mode et robotique dont je suis si fière, nous allons mourir sauf miracle. Le 31 janvier 2020 nous n’aurons plus de trésorerie pour payer les 33 salariés. Pas dans six mois, ni deux, ni un, mais dans 15 jours.

Accès au financement

Pourquoi ? Nous n’arrivons plus à trouver de financement pour continuer.J’ai fait tout ce que j’ai pu, j’ai rencontré des dizaines et des dizaines de fonds d’investissement, négocié avec les banques, les institutions publiques de financement, je suis même allée jusqu’à contacter l’Elysée ! Faute de financement, nous avons réduit la voilure, stoppé nos recrutements, pourtant essentiels à nos développements produits pour répondre aux demandes de nos clients. Quand je vois des startups sans chiffre d’affaires lever des dizaines de millions d’euros et nous qui avons généré 2 millions d'euros de revenus cumulés en 2 ans, je suis dépitée. La réalité est que l’industrie fait peur aux investisseurs. Trop lent, trop cher. Or je suis absolument convaincue que des entreprises comme Euveka sont indispensables à la redynamisation du secteur textile en France.

Paradoxe

Nous avons un produit technologique innovant qui fonctionne, qui peut être un formidable vecteur de performance pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie textile, de la conception à la production jusqu’à la vente, mais notre précarité financière fait que nous allons devoir fermer.

Il y a un vrai problème de financement en France. Nous manquons de fonds de grande taille. De fonds adaptés à des startups industrielles qui exigent que l’on ait une vision au long terme. Il faut du temps pour devenir un nouveau champion industriel français. C’était mon ambition quand je me suis lancée, ça l’est plus que jamais aujourd’hui. Je ne veux pas fermer Euveka, je crois en moi, en mon équipe, en notre produit, en notre capacité de grandir en France. Je vous lance un SOS. Aidez-nous à éviter une issue aberrante..

Je vous remercie du fond du cœur pour votre soutien.

Audrey-Laure Bergenthal,Fondatrice & Présidente Euveka

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