Selon une étude du fonds d’investissement Serena, les acteurs européens de l’IA ont levé plus de 2 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle. Un bond aussi brusque qu'inattendu comparé à 2016. La France tire son épingle du jeu, en réussissant à faire passer un cap à ses champions.

La série C n’est plus une exception en France. En tout cas en matière d’intelligence artificielle. L’Hexagone est depuis quelques années critiqué pour son incapacités à mobiliser d’importants montants. Résultat, le pays compte toujours plus de chercheurs brillants et de start-ups en panne. Mais d’après une étude de Serena publiée fin octobre, la tendance commence à évoluer. En 2017, les acteurs de l’intelligence artificielle ont levé plus de 10 millions de dollars à 5 reprises, et plus de 20 millions également à 5 reprises. C’est moins que le Royaume-Uni, toujours en tête des levées de fonds, mais plus que l’Allemagne. Au rang des leaders de l’IA tricolore, citons Kalray, et ses processeurs embarqués, ou encore Shift Technology, sur le secteur des AssurTech.

Plus globalement, l’Europe commence à son tour à rattraper son retard. Alors que la Chine truste quasiment la moitié des fonds levés dans l’IA en 2017, le vieux continent a réalisé un bond extraordinaire en la matière : + 190% comparé à 2016. En tout, 512 levées de fonds ont été enregistrées, pour un montant de 2,255 milliards de dollars. Les principaux secteurs dans lesquels les start-up se révèlent sont la santé, les fintechs et la cyber-sécurité. A noter que c’est majoritairement à Londres (9548) que les emplois dans ces secteurs ont été majoritairement créés depuis 2014, suivi de Paris (3676) et de Berlin (2070). 

Florent Detroy

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