Si la gratuité est reine, une étude révèle qu'il n'existe cependant pas de lien de causalité entre dépenses culturels et consommation illicite.
Quatre-vingts euros. C’est le montant dépensé en un mois pour la culture par les internautes français. Selon une étude réalisée par l’Ifop pour l’Hadopi, les biens culturels « physiques » représentent l’essentiel de ces dépenses : les films (31 euros) et la musique (16 euros) pèsent pour 60 %. Elle révèle que 76 % des internautes ont consommé des biens de manière gratuite, avec une intention d’achat à hauteur de 42 % pour les livres et BD et de 37 % pour la musique. Près de la moitié (46 %) des internautes consomment exclusivement de manière licite.
Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces dépenses culturelles. Les taux de corrélation les plus forts reviennent à la fréquence des pratiques (25 %) – plus on pratique, plus on dépense –, à l’appétence pour la culture (16 %) et au revenu (12 %). Les autres paramètres comme l’âge, l’agglomération ou la situation professionnelle sont faibles (moins de 10 %), et particulièrement celui concernant la nature licite ou illicite de la consommation (7 %) : il n’y aurait donc pas de lien de causalité entre la consommation illicite et les dépenses culturelles.
Différents profils de consommateurs de culture ressortent néanmoins : les boulimiques (9 %), les distants (18 %), les accros à la scène (17 %), les sélectifs (22 %), les matérialistes de la culture (13 %) et les jeunes digitaux (21 %) qui forment la catégorie de population présentant un taux de consommation illicite supérieur à la moyenne.

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